par l’instauration d’un Etat palestinien
Dans un entretien accordé au média français L’Opinion, le président Abdelmadjid Tebboune a clarifié la position de l’Algérie sur plusieurs
enjeux internationaux, notamment la question palestinienne et les relations avec l’entité sioniste.
R éaffirmant l’attachement de l’Algérie à ses principes diplomatiques, le président Tebboune a insisté sur le fait que toute normalisation avec « l’Etat d’Israël » était conditionnée à la création d’un État palestinien souverain. Cet Etat qui sera la garantie pour défendre les droits et les intérêts du peuple palestinien. « Bien sûr, le jour même où il y aura un État palestinien.
Ça va dans le sens de l’histoire. Mes prédécesseurs, les présidents Chadli et Bouteflika, que Dieu ait leurs âmes, avaient déjà expliqué
qu’ils n’avaient aucun problème avec Israël. Notre seule préoccupation, c’est la création de l’État palestinien », a répondu le président à la question de l’Opinion, non sans laisser entendre que l’Algérie restera attachée à sa position de défense de la Palestine, jusqu’à la mise sur pied d’un Etat souverain. Cette déclaration vient, également, confirmer la ligne diplomatique constante d’Alger, qui s’est toujours tenue à l’écart des accords de normalisation conclus ces dernières années entre l’entité sioniste et plusieurs pays arabes sous l’égide des États-Unis, notamment les Accords d’Abraham. Contrairement à d’autres nations de la région ayant établi des relations diplomatiques avec Tel-Aviv, l’Algérie maintient son soutien inconditionnel à la cause palestinienne et continue de plaider pour une solution fondée sur la reconnaissance des droits du peuple palestinien. En réaffirmant que la reconnaissance de l’entité sioniste par l’Algérie dépendra exclusivement de l’établissement d’un État palestinien, Abdelmadjid Tebboune inscrit son pays dans la continuité d’une diplomatie axée sur le soutien aux peuples en quête d’autodétermination. Cette position, largement partagée par l’opinion publique, reflète également une volonté de maintenir l’Algérie à l’écart des pressions internationales en matière de normalisation. L’Algérie a toujours été un fervent défenseur de la cause palestinienne, inscrivant son soutien dans sa doctrine diplomatique depuis son indépendance en 1962. Fidèle à son engagement, Alger a constamment plaidé pour les droits du peuple palestinien sur la scène internationale, apportant un appui politique, diplomatique et humanitaire.
La diplomatie algérienne a également joué un rôle clé dans la reconnaissance de l’État de Palestine à l’ONU et a toujours refusé toute
forme de normalisation avec l’occupant tant qu’une solution juste et durable, basée sur la création d’un État palestinien souverain, n’aura pas été trouvée.
Si certains États arabes ont opté pour une ouverture vers l’occupant sioniste, l’Algérie, fidèle à son histoire et à ses principes, reste attachée à une solution juste et équitable pour le peuple palestinien, condition sine qua non à toute évolution de ses relations avec Tel-Aviv.
Sonia