L’avocat et militant marocain des droits de l’Homme, Abdessadeq El Bouchtaoui, a affirmé, lundi, que la machine de répression marocaine se livre à de graves violations en matière des droits de l’Homme au Sahara occidental, ajoutant qu’elle « cible, toutes les voix revendiquant leurs droits légitimes ».
« Nul n’ignore l’étendue des violations des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, à l’instar de celles perpétrées dans la région du Rif (Nord du Maroc) », a souligné Me El Bouchtaoui sur les ondes de la Radio Algérie Internationale, affirmant que « la machine de répression marocaine cible toutes les voix revendiquant des droits légitimes ».
Pour ce militant des droits de l’Homme, la solution au conflit du Sahara occidental « doit être pacifique dans le cade d’un dialogue entre toutes les parties concernées ».
Estimant que « le régime marocain conserve la mentalité traditionnelle du Mekhzen basée sur la répression », il a fait état « d’accusations colportées contre quiconque critique, de façon directe ou indirecte, même sur un blog, les violations des droits de l’Homme, le régime de gouvernance ou l’institution royale ».
« Des accusations visant à noircir l’image des militants et défenseurs des droits de l’Homme », a-t-il expliqué précisant qu’elles ont trait, généralement, à la traite humaine, à des affaires de viol et de trafic de stupéfiants. De telles charges sont reprochées à des détenus politiques et des détenus d’opinion tout comme à des prisonniers du Hirak du Rif, dont le nombre est estimé à 1300 détenus entre 2017, 2018 et 2019, a-t-il ajouté rappelant des condamnations à « des peines de 20 années de prison ferme ».
Relevant « l’existence au sein même du régime politique ou proches des cercles du pouvoir au Maroc de parties à qui profite la situation actuelle de persécution, de corruption et de pillage des richesses », Me El Bouchtaoui a expliqué qu’elles œuvraient « à la préservation d’intérêts étroits en ciblant les voix appelant au changement ou à la réforme politique et celles revendiquant des droits légitimes et l’établissement des fondements d’un état de droits, tels qu’admis internationalement ».
Par ailleurs, le militant marocain a critiqué vigoureusement « la décision du régime politique marocain de normaliser les relations avec l’entité sioniste », soutenant que cette décision « ne représente aucunement le peuple marocain, sorti manifester par millions en soutien au peuple palestinien et à ses droits légitimes ».