Youcef Tazibt (PT)
« Nous sommes contre le révisionnisme »
« Le PT a toujours milité pour la liberté d’expression et d’opinion, mais il est contre le révisionnisme et toute forme d’atteinte à l’intégrité territoriale du pays, arrachée par des millions de martyrs. Le MAE a répondu aux propos inacceptables d’Emmanuel Macron, dont l’impopularité dépasse 63 % des Français, qui devrait plutôt s’employer à faire face à la pire crise de la 5 e République, née en pleine révolution de libération nationale algérienne. En termes de démocratie, quelles que soient nos difficultés, sur lesquelles nous nous battons pour les résoudre de manière souveraine en Algérie et entre Algériens, la situation des libertés en France n’est pas reluisante lorsqu’on constate les meutes lâchées sur toutes les voix qui s’élèvent contre le génocide du peuple palestinien, notamment contre la LFI de Jean-Luc Mélenchon, qui est diffamé et insulté quotidiennement pour ses positions de soutien au peuple palestinien martyr. Pour nous, qui mettons en exergue la responsabilité des grandes puissances dans le génocide en Palestine, la priorité reste le combat pour l’arrêt de la guerre de génocide à Ghaza ».
Mouvement El Bina
« Une tentative désespérée »
« Le Mouvement El Bina a exprimé sa profonde indignation et son rejet absolu des récentes déclarations inacceptables du président français, qui constituent une ingérence flagrante dans les affaires internes de l’État algérien souverain, et portent atteinte à l’indépendance de sa justice. Il a également tenté de s’adresser au peuple algérien en dehors des institutions de son État, ce qui constitue une tentative désespérée de porter atteinte à l’unité nationale, qui est la base de l’échec de toute tentative visant à nuire à notre pays. C’est l’occasion pour le Mouvement d’exprimer également son inquiétude profonde face aux campagnes d’hostilité et à la montée du discours de haine contre les membres de la communauté algérienne en France, en provenance de parties connues pour leur
animosité envers l’Algérie ».
Parti El Karama
« Il veut s’ingérer dans nos affaires internes »
« Il n’appartient à personne de nous donner des leçons, car nous sommes les maîtres du monde en matière de morale et d’honneur », a écrit le mouvement El Karama dans un communiqué. Le parti a précisé que le discours annuel du président de la République Abdelmadjid Tebboune devant les deux chambres du Parlement à la fin de l’année dernière, était clair et explicite concernant l’écrivain
inconnu sous le nom de Boualem Sansal. Le Parti a exprimé avec une grande tristesse sa désapprobation de la poursuite de l’ingérence du président français Emmanuel Macron dans les affaires internes de l’Algérie, lors de son discours devant les ambassadeurs de son pays. Le parti a déclaré que le président français s’est immiscé dans le dossier de Boualem Sansal, un individu placé sous enquête
judiciaire en Algérie, qui a commis plusieurs crimes, notamment en remettant en question l’intégrité territoriale de l’Algérie. Le parti a ajouté qu’il était surpris par la polémique médiatique française qui a accompagné cette arrestation légale, et par l’implication de certaines chaînes officielles dans cette opération sale, en faisant des tentatives désespérées pour exercer des pressions en vue de sa
libération. Les événements se sont enchaînés, marquant un fossé croissant dans les relations algéro-françaises, qui n’ont pas encore été débarrassées du complexe colonial du côté français, avec ses tentatives de donner des ordres, a ajouté le parti. Il a également appelé les autorités françaises à faire preuve de discernement et à considérer les questions en suspens entre les deux pays sous l’angle de la souveraineté de chaque État, en faisant appel à la raison dans leur jugement.
Le mouvement En-Nahda
Rejet des déclarations de Macron
Le mouvement En-Nahda monte au créneau contre les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron concernant l’affaire Sansal. Dans un communiqué cinglant, la formation politique dénonce une posture « immorale » qui bafoue les usages diplomatiques.
Le parti considère que cette ingérence révèle la persistance d’un « complexe » vis-à-vis de l’Algérie indépendante, particulièrement ancré dans la droite et l’extrême droite françaises. Il rappelle que le cas Sansal relève de la justice algérienne, l’intéressé étant soumis aux lois nationales pour des faits antérieurs à son acquisition de la nationalité française.
En-Nahda pointe l’incohérence de la position française qui, tout en invoquant le respect du droit, refuse d’appliquer les décisions de la Cour internationale de Justice concernant le mandat d’arrêt contre Netanyahu. Le mouvement invite Macron à se préoccuper plutôt du sort des femmes et enfants de Gaza, victimes d’une « politique d’extermination et de déplacement forcé ».
Le communiqué conclut en conseillant au président français et à la classe politique de son pays de se concentrer sur leurs problèmes intérieurs plutôt que de tenter de les exporter pour distraire leur opinion publique.
A. Mouna