
La chambre d’accusation rejette les demandes de mise en liberté provisoire
La chambre d’accusation de la cour d’Alger a rejeté, hier mardi, la demande de mise en liberté provisoire du Président-directeur général du groupe public Imetal. Cette décision concerne également d’autres cadres du groupe et de ses filiales, notamment le Directeur général du complexe sidérurgique Sider d’El Hadjar, le Directeur des ressources humaines (DRH) ainsi que le Secrétaire de wilaya de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) d’Annaba. A souligner que le lundi 13 mars, le procureur du pôle économique avait annoncé la mise sous mandat de dépôt de cadres du groupe Imetal sur les 22 qui avaient été auditionnés dans le cadre de cette affaire. Le procureur a indiqué qu’à l’issue des auditions auxquelles il a procédé le dimanche 12 mars, cinq (5) cadres du groupe ont été mis sous mandat de dépôt. Par ailleurs, 17 autres personnes entendues dans cette
affaire ont été mises sous contrôle judiciaire. Selon le communiqué, les cinq personnes placées sous mandat de dépôt sont B. T., PDG d’Imital, A. L., PDG du groupe Sider, F. K., responsable de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) de la wilaya d’Annaba, A. M. C., ex-Directeur des ressources humaines du complexe d’El Hadjar et actuel sous-directeur chargé de l’administration de la même unité, et enfin, K. F., Directeur de l’unité d’Annaba de l’Agence nationale de récupération (ANR). Les mis en cause sont poursuivis pour «dilapidation de deniers publics, octroi de marché en violation de la législation en vigueur, corruption, malversation, blanchiment d’argent et abus de fonction». Il est précisé dans le communiqué que «la collusion» des intérêts a fait des deux principales branches du groupe imetal, à savoir le complexe d’El Hadjar et l’Agence nationale de récupération (ANR), les cibles privilégiées des «prévenus». «Cette pratique a fait en sorte que la capacité de ces deux entités a périclité drastiquement du fait des malversations», a souligné le représentant du ministère public dans son communiqué. Et d’ajouter que «le gouffre financier généré par ces pratiques est considérable». A noter que l’enquête menée par les services de la Sûreté nationale entre dans le cadre de la politique des pouvoirs publics de lutter contre la corruption et les malversations. L’enquête préliminaire a donné lieu à la découverte d’un réseau et d’un gouffre financier importants. Les suites de l’enquête promettent de révéler d’autres secrets sur la gestion de ce groupe public.
R. N.