Environ 402 projets d’investissement ayant achevé les travaux de réalisation non encore mis en service pour des raisons administratives, a affirmé le ministre de l’industrie, Ahmed Zaghdar.
Ce chiffre a été dévoilé par la Commission nationale de suivi des projets d’investissement en suspens, installée en octobre dernier. Un chiffre qui amène à s’interroger sur les engagements de l’Etat pour la levée des entraves à l’investissement dont la bureaucratie.
Dans le détail, le ministre a précisé que 56% de ces projets concernent le secteur industriel, contre 44% pour les autres secteurs, notamment le tourisme et les services, et ce, dans un entretien accordé au quotidien arabophone El Khabar dans son édition publiée dimanche.
A noter à ce sujet que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a ordonné la levée de toutes les contraintes rencontrées par les projets d’investissement achevés et non exploités pour permettre leur entrée en exploitation avant la fin de l’année en cours. Une instruction qui a été donnée le mois passé lors d’une réunion du gouvernement sur la base des données établies par le comité national autour des contraintes entravant la mise en exploitation de ces projets.
Pour rappel, lors d’un atelier organisé le mois de septembre passé dans le cadre de la réunion gouvernement-walis, les participants ont recommandé le règlement des dossiers en suspens des projets réalisés, à travers la promulgation d’un texte juridique sous forme d’instruction interministérielle relative au règlement des fonciers. Ils préconisent, également, la promulgation d’une instruction qui permet aux walis de trancher les dossiers dans le cadre de commissions composées des directions concernées par le dossier d’investissement.
Selon Zaghdar, le nouveau projet de loi sur l’investissement, qui sera présenté au Parlement avant la fin de l’année 2021, prévoit plusieurs mesures de nature à améliorer le climat des affaires. Il prévoit en plus la suppression du droit de préemption et de la règle 51/49 pour les activités de production des biens et des services non-stratégiques.
Il s’agit également de restructurer les systèmes d’incitations à l’avenir conformément à la valeur ajoutée des investissements dans l’économie nationale et leur impact sur le développement des secteurs, des principales filières et du développement local.
Il a également été proposé la restructuration des dispositifs d’investissements à travers la réorganisation et la relance du rôle de l’Agence nationale de développement des investissements (Andi) et la création d’un guichet unique pour la prise en charge rapide des grands projets d’investissement. S’agissantdu problème du foncier industriel, le ministre a souligné que depuis le lancement du programme de réhabilitation des zones industrielles et des zones d’activité, 161 opérations ont été parachevées avec un montant global dépassant 18 milliards de DA. Ces opérations concernent 55 zones industrielles et 59 zones d’activités, à travers toutes les wilayas du pays.