La séance boursière d’Alger s’est achevée ce lundi 23 décembre 2024 sur une note légèrement
baissière, dans un contexte de faibles échanges. L’indice de référence DZAIRINDEX a clôturé à
3 556,79 points, en recul de 0,03% par rapport à la séance précédente. Cette variation minime
témoigne d’une certaine stabilité du marché algérien des actions, malgré le manque de
dynamisme des échanges.
La capitalisation boursière globale s’est établie à 518,35 milliards de dinars, reflétant la taille
encore modeste du marché actions algérien. À titre de comparaison, l’encours global des
obligations assimilables du Trésor (OAT) s’élève à 1 368,39 milliards de dinars, illustrant
l’importance du marché obligataire par rapport au marché actions dans le paysage financier
algérien.
L’activité sur le marché des actions est restée très limitée lors de cette séance, avec seulement
une transaction enregistrée pour un volume de 219 titres échangés, représentant une valeur de
489 903 dinars. Cette faible liquidité demeure un défi majeur pour la Bourse d’Alger, qui peine à
attirer les investisseurs et à développer une activité soutenue.
Le titre ayant fait l’objet de cette unique transaction est celui du Crédit Populaire d’Algérie
(CPA), qui a vu son cours baisser légèrement de 0,04% pour s’établir à 2 237 dinars. Il est
intéressant de noter que le CPA a distribué un dividende de 125 dinars par action le 1er août
2024, ce qui pourrait expliquer en partie l’intérêt des investisseurs pour ce titre bancaire.
Les autres valeurs cotées sur le compartiment principal n’ont enregistré aucune transaction.
Alliance Assurances (ALL) est resté stable à 420 dinars, tout comme AUR à 400 dinars.
Biopharm (BIO), le laboratoire pharmaceutique, n’a pas connu de mouvement à 2 350 dinars,
tandis que la Société des Ciments de Aïn El Kebira (SAI) est demeurée inchangée à 405 dinars.
Sur le compartiment croissance, dédié aux petites et moyennes entreprises, AOM n’a enregistré
aucun échange, son dernier cours connu restant à 292 dinars.
Le marché obligataire a montré un peu plus d’activité, avec trois transactions sur les Obligations
Assimilables du Trésor (OAT). L’obligation O070929, dont le code ISIN est DZ0000700538, a
fait l’objet d’échanges pour un volume de 25 titres et une valeur de 24 891 000 dinars. Son cours
est resté stable à 99,564% de la valeur nominale. Cette obligation offre un coupon d’intérêt de
1,51%, le dernier détachement ayant eu lieu le 4 septembre 2024.
Cette activité sur le marché obligataire, bien que modeste, souligne l’importance des titres de
dette publique dans le paysage financier algérien. Les investisseurs institutionnels, en particulier,
semblent privilégier ces instruments pour leur sécurité et leur rendement régulier.
La faible activité observée sur le marché actions de la Bourse d’Alger reflète les défis persistants
auxquels fait face le marché financier algérien. Le manque de liquidité, le nombre limité de
sociétés cotées et la prédominance des investisseurs institutionnels continuent de freiner le
développement d’un marché boursier dynamique et attractif pour les investisseurs particuliers.
Pour stimuler l’activité boursière, les autorités algériennes pourraient envisager diverses mesures,
telles que l’encouragement de nouvelles introductions en bourse, la mise en place d’incitations
fiscales pour les investisseurs, ou encore le renforcement de l’éducation financière du grand
public.
En somme, cette séance boursière du 23 décembre 2024 à Alger s’inscrit dans la continuité des
tendances observées ces derniers temps : une stabilité relative des cours, mais une activité très
limitée qui témoigne des défis structurels auxquels est confronté le marché financier algérien. Le
développement d’une culture boursière plus forte et l’attraction de nouvelles entreprises vers la
cotation restent des enjeux majeurs pour l’avenir de la Bourse d’Alger. Y.M