La Bourse d’Alger affichait une séance en demi-teinte lors de la session du 27 mai 2025. L’indice de référence DZAIRINDEX a clôturé à 3 641,75 points, enregistrant une progression modeste de 4,22 points par rapport à la séance précédente. Cette hausse de 0,11% témoigne d’une stabilité relative de la place financière algérienne dans un contexte économique encore marqué par la prudence des investisseurs.
La capitalisation boursière globale s’établit à 745 318 381 275 dinars, reflétant la valorisation actuelle des entreprises cotées sur cette place financière encore en développement. L’encours global des obligations atteint 1 593 925 000 000 dinars, soulignant l’importance du marché obligataire dans l’architecture financière nationale. L’activité transactionnelle de cette séance révèle un marché à deux vitesses. Le marché de titres de capital a enregistré 21 754 titres échangés pour une valeur globale de 49 906 600 dinars, répartis sur 48 transactions. Cette activité modérée contraste avec le dynamisme observé sur le marché des valeurs du Trésor, où 3 200 titres ont été négociés pour une valeur considérable de 2 958 236 000 dinars, concentrés sur seulement 2 transactions de grande ampleur.
Dans le compartiment principal, les titres cotés présentent des profils variés. Les actions Alliance Assurances (ALL) demeurent inchangées à 420 dinars, ayant distribué un dividende de 30 dinars le 12 septembre 2024. Aurassi (AUR) maintient également sa cotation à 390 dinars, avec un dernier dividende de 30 dinars versé le 1er juillet 2019, témoignant d’une politique de distribution relativement ancienne. La Banque de Développement Local (BDL) se distingue par une activité notable avec 1 420 titres échangés pour une valeur de 1 415 145 205 900 dinars lors d’une unique transaction. Le titre clôture à 2 506 dinars, maintenant sa valorisation précédente. Cette banque publique a distribué un dividende généreux de 180 dinars le 2 septembre 2024, reflétant ses performances financières solides. Biopharm (BIO) affiche une stabilité à 2 300 dinars malgré une activité transactionnelle limitée. La société pharmaceutique a versé un dividende de 125 dinars le 1 er août 2024, confirmant sa capacité distributive dans un secteur stratégique pour l’économie nationale. Le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) et Saidal (SAI) maintiennent respectivement leurs cours à 405 dinars et présentent des profils de dividendes contrastés. CPA a distribué 10 dinars le 4 août 2022, tandis que les données de Saidal nécessitent une actualisation pour une analyse complète. Le compartiment croissance présente des valeurs plus spéculatives. AOM stagne à 292 dinars avec un dividende modeste de 2,60 dinars versé le 25 juillet 2023. MST maintient sa cotation à 778 dinars, sans activité transactionnelle significative lors de cette séance.
Le marché des valeurs du Trésor révèle une activité institutionnelle soutenue. L’obligation O070931, identifiée par le code ISIN DZ0000700694, affiche un cours de 94,876% avec un coupon d’intérêt de 3,68% et un détachement prévu le 1 er septembre 2024. Cette obligation présente une variation positive de 2,428% par rapport à la séance précédente, témoignant de l’appétit des investisseurs pour la dette souveraine. L’obligation O150239 (DZ0000700637) s’établit à 88,393% avec un rendement de 2,01%. Son
léger recul de 0,069% n’altère pas fondamentalement son attractivité, le détachement de coupon étant programmé pour le 4 février 2025. Ces instruments de dette publique continuent d’attirer les investisseurs institutionnels en quête de rendements sécurisés.
L’analyse de cette séance révèle une Bourse algérienne en quête de dynamisme. Si l’indice DZAIRINDEX maintient sa progression modeste, l’activité reste concentrée sur quelques valeurs phares et le marché obligataire. La faiblesse du nombre de transactions (48 sur le marché actions contre 2 sur les valeurs du Trésor) souligne les défis de liquidité auxquels fait face cette place financière émergente.
La politique de dividendes des entreprises cotées témoigne néanmoins d’une certaine maturité du marché. Les distributions régulières, bien qu’hétérogènes, reflètent la capacité des sociétés algériennes à rémunérer leurs actionnaires malgré un environnement économique encore complexe.
Y.M.