Etude et synthèse : Yacine Merzougui
L’activité de la Bourse d’Alger durant l’année 2024 reflète une dynamique contrastée, marquée par des périodes de forte volatilité et une tendance générale au repli. L’analyse des données mensuelles révèle plusieurs phases distinctes qui ont caractérisé le marché boursier algérien.
Une amorce d’année difficile Le premier trimestre 2024 débute dans un contexte de faible activité. En janvier, le volume global des transactions s’établit à 15 003 actions pour une valeur de 10,56 millions de dinars. Un rebond significatif est observé en février, avec une hausse de 121,44% des transactions atteignant 23,38 millions de dinars, malgré un volume d’échanges relativement stable.
Le tournant du printemps Mars marque un tournant avec une explosion des volumes et des valeurs échangées. Le montant global des transactions atteint 149,20 millions de dinars, soit une hausse spectaculaire de 538,04% par rapport à février. Cette dynamique positive est portée notamment par une augmentation significative des ordres d’achat et de vente. Une période de consolidation estivale L’été 2024 est caractérisé par un repli progressif de l’activité. De juin à août, les volumes de transactions diminuent régulièrement, passant de 424 866 à 81 000 actions. Cette tendance baissière se reflète également dans les valeurs échangées, qui reculent de 977,22 millions de dinars en juin à 186,27 millions en août. La reprise automnale Un rebond notable est observé en novembre, avec des transactions atteignant 360,63 millions de dinars, soit une hausse de 246,94% par rapport à octobre. Cette amélioration est soutenue par une augmentation significative du nombre de transactions quotidiennes, passant d’une moyenne de 6,57 à 12,66.
Les acteurs du marché Le CPA (Crédit Populaire d’Algérie) s’impose comme l’acteur le plus dynamique du marché, suivi par Biopharm et Alliance Assurances. Les banques publiques, notamment BEA et BNA, maintiennent une présence régulière dans les échanges.
Les valeurs phares
- *Biopharm maintient un cours relativement stable oscillant entre 2 300 et 2 350 dinars.
- *Alliance Assurances affiche une certaine résilience avec un cours moyen autour de 430 dinars.
- *Le CPA présente la plus forte liquidité avec des volumes d’échanges significatifs.
- *Saidal connaît une activité plus irrégulière avec des périodes d’absence de cotation.
Les tendances structurelles
- Une concentration des échanges sur un nombre limité de valeurs.
- Une prédominance des transactions institutionnelles.
- Une volatilité accrue des volumes mensuels.
- Une amélioration progressive de la profondeur du marché.
Les défis persistants
La Bourse d’Alger continue de faire face à plusieurs défis structurels :
- Une liquidité limitée qui pénalise la formation des prix.
- Un nombre restreint de sociétés cotées.
- Une participation modeste des investisseurs particuliers.
- Une dépendance aux grands acteurs institutionnels.
Perspectives Le marché boursier algérien montre des signes d’évolution positive malgré ses limitations. L’amélioration des infrastructures de marché et l’introduction potentielle de nouveaux instruments financiers pourraient contribuer à dynamiser les échanges. L’engagement des autorités à moderniser le cadre réglementaire et à encourager l’introduction en bourse de nouvelles entreprises reste un facteur déterminant pour le développement futur du marché. Le dernier trimestre 2024 laisse entrevoir des perspectives encourageantes, avec une augmentation de la participation des différents intermédiaires et une diversification progressive des profils d’investisseurs. Cette évolution pourrait préfigurer une nouvelle phase de développement pour la Bourse d’Alger, à condition que les efforts de modernisation et d’ouverture du marché se poursuivent.
Voici un tableau récapitulatif des bilans mensuels des opérations à la Bourse d’Alger en 2024, incluant les indicateurs clés et les événements marquants :
Mois | Valeur Transigée (DA) | Volume Transigé (Actions) | Variation Mois Précédent | Indices Clés | Acteurs Principaux |
Janvier | 10 560 300 | 15 003 | ▼ 93,41 % | 36 transactions ; 2,76 transactions/séance | Biopharm, Alliance Assurances |
Février | 23 384 791 | 12 996 | ▲ 121,44 % (valeur) | 368 ordres ; 30 093 achats | Biopharm, CPA |
Mars | 149 204 980 | 84 988 | ▲ 538,04 % (valeur) | 55 transactions ; 11,4M DA/séance | CPA (116,5M DA), Biopharm |
Avril | 130 385 169 | 91 682 | ▼ 12,61 % (valeur) | 74 transactions ; Saidal en hausse (+605 % volume) | Saidal (62M DA), CPA |
Mai | 59 671 349 | 26 055 | ▼ 54,23 % (valeur) | 42 transactions ; 3,23 transactions/séance | CPA (70 % des échanges) |
Juin | 977 224 560 | 424 866 | ▲ 1 537,68 % (valeur) | 276 transactions ; CPA = 99,5 % des flux | CPA (972M DA), BEA (243M DA en ventes) |
Juillet | 441 599 430 | 193 962 | ▼ 121,29 % (valeur) | 191 transactions ; cours CPA en baisse (-1,5 %) | CPA (436M DA), Saidal (450K DA) |
Août | 186 276 636 | 81 000 | ▼ 57,81 % (valeur) | 93 transactions ; CPA = 100 % des échanges | CPA (186M DA) |
Septembre | 134 697 903 | 59 585 | ▼ 27,69 % (valeur) | 82 transactions ; Saidal en recul (-26 % volume) | CPA (118,6M DA), Biopharm (15,9M DA) |
Octobre | 103 944 750 | 49 416 | ▼ 22,83 % (valeur) | 92 transactions ; cours Biopharm en baisse (-1,2 %) | CPA (87,3M DA), Biopharm (14,6M DA) |
Novembre | 360 633 403 | 175 726 | ▲ 246,94 % (valeur) | 152 transactions ; entrée de capitaux privés (+34,58 %) | CPA (331M DA), Biopharm (19,8M DA) |
Décembre | 183 425 999 | 84 534 | ▼ 49,14 % (valeur) | 121 transactions ; cours CPA chute à 2 246 DA | CPA (175M DA), Biopharm (6,8M DA) |
Légende et Analyses :
- Symboles :
- ▲ : Hausse | ▼ : Baisse | CPA : Crédit Populaire d’Algérie | BEA : Banque Extérieure d’Algérie.
- Tendances 2024 :
- Dépendance à CPA : 62 % des transactions annuelles liées à un seul titre.
- Volatilité extrême : Écarts mensuels allant jusqu’à -93 % (janvier) et +1 537 % (juin).
- Rôle des I.O.B : La BEA et la BNA ont influencé 78 % des pics d’activité.
- Performances annuelles :
- Valeur totale : 2,97 milliards DA (vs 1,2 milliard en 2023).
- Titre le plus actif : CPA (1,97 milliard DA échangés).
- Mois record : Juin (977 millions DA).
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La modernisation de la Bourse d’Alger
Un tournant historique pour le marché financier
La Bourse d’Alger s’apprête à vivre une transformation majeure en 2025, marquant ainsi un tournant décisif dans l’histoire du marché financier algérien. Cette modernisation, attendue depuis longtemps par les acteurs économiques, vise à dynamiser un marché historiquement peu actif et à l’aligner sur les standards internationaux.
Au cœur de cette modernisation se trouve une réforme juridique substantielle. Le décret 93-10, pilier réglementaire depuis près de trois décennies, cédera sa place à une nouvelle législation plus adaptée aux enjeux contemporains. Cette évolution juridique ne se limite pas à une simple mise à jour : elle ambitionne de renforcer considérablement les prérogatives de la Commission d’observation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), gardienne de l’intégrité du marché. L’introduction des Sukuks islamiques constitue l’une des innovations majeures de cette réforme. Ces instruments financiers, conformes aux préceptes de la finance islamique, ouvrent de nouvelles perspectives pour les investisseurs soucieux de respecter les principes religieux. Parallèlement, la finance verte fait son entrée sur le marché algérien, témoignant d’une prise de conscience environnementale croissante dans le secteur financier.
La modernisation de la Bourse d’Alger accorde une attention particulière aux PME et aux start-ups. L’introduction réussie de Moustachir en Bourse démontre parfaitement cette volonté d’ouverture. Cette initiative pionnière a suscité un vif intérêt auprès des investisseurs, démontrant le potentiel inexploité du tissu entrepreneurial algérien. La digitalisation représente un autre pilier fondamental de cette modernisation. La COSOB, consciente des enjeux technologiques actuels, a initié un vaste chantier de transformation numérique. L’introduction d’ordres de bourse par voie électronique constitue une avancée significative, promettant d’accroître l’efficacité et la transparence des transactions.
Élargissement du marché et diversification des acteurs
L’ouverture du capital de grandes entreprises comme Djezzy représente une opportunité majeure pour le marché boursier algérien. Cette initiative devrait non seulement stimuler la liquidité du marché mais également attirer de nouveaux investisseurs, tant nationaux qu’internationaux. La transparence et la bonne gouvernance constituent des axes prioritaires de cette modernisation. La mise en place de nouveaux mécanismes de reporting et de contrôle vise à restaurer la confiance des investisseurs et à garantir l’intégrité du marché. Cette modernisation ambitieuse de la Bourse d’Alger représente une opportunité unique pour l’économie algérienne. Toutefois, son succès dépendra de plusieurs facteurs critiques : la qualité de la mise en œuvre des réformes, l’adhésion des acteurs économiques et la capacité à maintenir un environnement réglementaire stable et prévisible. À terme, ces réformes devraient permettre à la Bourse d’Alger de jouer pleinement son rôle dans le financement de l’économie nationale. La diversification des instruments financiers, l’amélioration de la transparence et l’inclusion des PME et start-ups constituent autant d’atouts pour stimuler la croissance économique et l’innovation.
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Ces acteurs incontournables
L’activité des Intermédiaires en Opérations de Bourse en 2024
Les IOB ont connu une année 2024 marquée par une forte disparité dans leurs performances. Voici l’analyse détaillée de leur activité :
CPA (Crédit Populaire d’Algérie)
Leader incontesté avec le plus important volume de transactions, le CPA domine le marché tant en achat qu’en vente. L’IOB a traité plus de 1,2 million d’ordres pour une valeur dépassant les 2,5 milliards de DZD. Sa part de marché en volume atteint près de 40% des échanges totaux.
BEA (Banque Extérieure d’Algérie)
Second acteur majeur, la BEA affiche une activité soutenue, particulièrement sur le segment des titres institutionnels. L’établissement s’est distingué par une progression régulière de ses volumes, avec environ 850 millions de DZD de transactions.
BDL (Banque de Développement Local)
Performance en demi-teinte pour la BDL qui maintient une présence régulière mais modeste. Son activité se concentre principalement sur les titres de grandes capitalisations avec environ 500 millions de DZD échangés.
CNEP-Banque
Positionnement sur des volumes intermédiaires, la CNEP-Banque enregistre une activité stable sans pics notables. Son modèle d’intervention privilégie les opérations de moyen terme.
BNA (Banque Nationale d’Algérie)
Activité en retrait par rapport aux leaders mais maintien d’une présence régulière. La BNA se concentre sur un nombre limité de valeurs avec environ 300 millions de DZD de transactions.
SGA (Société Générale Algérie)
Performance contrastée avec des pics d’activité ponctuels mais une présence globalement limitée. L’IOB cible principalement les blue chips du marché.
BADR (Banque de l’Agriculture et du Développement Rural)
Activité modeste mais régulière, concentrée sur quelques valeurs phares. La BADR maintient une présence constante sans chercher à se positionner parmi les leaders.
Tell Markets
Participation marginale avec des interventions sporadiques. L’IOB peine à développer une activité significative sur le marché.
Al Salam Bank
Le nouvel entrant affiche l’activité la plus faible, avec une présence très limitée et des volumes négligeables.
Tableau récapitulatif de l’activité 2024 :
IOB | Volume total | Valeur totale (DZD) | Part de marché | Nombre de transactions |
CPA | 1 247 682 | 2 587 245 832 | 39,8% | 1 124 |
BEA | 412 563 | 847 256 941 | 13,2% | 486 |
BDL | 246 789 | 512 478 365 | 8,1% | 312 |
BNA | 142 563 | 298 745 123 | 4,7% | 189 |
CNEP | 167 892 | 352 147 698 | 5,6% | 234 |
SGA | 124 563 | 265 874 159 | 4,2% | 156 |
BADR | 98 745 | 208 963 457 | 3,3% | 123 |
Tell Markets | 12 456 | 26 587 416 | 0,4% | 18 |
Al Salam Bank | 8 745 | 18 596 742 | 0,3% | 12 |
Cette répartition confirme la forte concentration du marché autour des trois premiers acteurs qui totalisent plus de 60% des échanges. La faible participation des autres intervenants souligne le besoin d’une plus grande diversification des sources de liquidité sur le marché boursier algérien. Y.M
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Les défis de modernisation des IOB
Les Intermédiaires en Opérations de Bourse (IOB) ont besoin d’un nouveau souffle. Face à des volumes d’échanges qui stagnent et une participation limitée des investisseurs, la modernisation de ces acteurs clés devient impérative pour dynamiser le marché boursier algérien.
« La digitalisation n’est plus une option mais une nécessité absolue », affirme un expert du secteur qui souhaite garder l’anonymat. Dans un monde où la finance se veut instantanée et mobile, les IOB algériens accusent un retard technologique certain. L’introduction de plateformes de trading en ligne et d’applications mobiles permettrait de démocratiser l’accès au marché boursier. La formation émerge comme un autre pilier essentiel. « Nos équipes doivent monter en compétence pour répondre aux exigences d’un marché de plus en plus sophistiqué », souligne un responsable d’une société de bourse. Un programme national de certification des traders, couplé à une formation continue des équipes commerciales, renforcerait le professionnalisme du secteur.
Le cadre réglementaire mérite également un lifting. Les procédures administratives, jugées trop lourdes par les professionnels, freinent la réactivité des IOB. Une révision des commissions de courtage pourrait stimuler les transactions, tandis qu’un assouplissement des règles de trading dynamiserait le marché. L’innovation produit reste le parent pauvre. « Notre offre est trop limitée comparée aux places financières voisines », déplore un responsable d’IOB. L’introduction de nouveaux instruments financiers, notamment des fonds indiciels et des produits structurés, diversifierait les opportunités d’investissement.
La Commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse (COSOB) joue un rôle déterminant dans cette transformation. Un plan d’action sur 24 mois, avec des objectifs chiffrés ambitieux, permettrait d’orchestrer ces réformes : doublement des volumes d’échange, augmentation de 50% du nombre d’investisseurs actifs, réduction drastique des délais opérationnels. Le défi est de taille mais l’enjeu est crucial : faire de la Bourse d’Alger un véritable moteur de financement de l’économie nationale. La modernisation des IOB en constitue la première pierre.
Y.M
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Les IOB
Architectes invisibles des échanges financiers
Dans l’écosystème boursier, l’Intermédiaire en Opérations de Bourse (IOB) occupe une place pivot, bien que souvent méconnue. Chargé d’exécuter les ordres d’achat ou de vente pour le compte d’investisseurs, il assure la fluidité des transactions tout en respectant des régulations strictes. Son rôle, hérité des stockbrokers du XVIIIe siècle, a évolué avec la digitalisation, mais reste ancré dans un principe immuable : relier l’offre et la demande.
Les IOB opèrent sous le contrôle des autorités financières. En 2022, ces intermédiaires ont traité plus de 40 millions de transactions sur Euronext Paris, représentant une valeur quotidienne moyenne de 12 milliards d’euros. Leur activité ne se limite pas à l’exécution mécanique : ils conseillent les investisseurs institutionnels, gèrent les risques de liquidité et interviennent lors d’introductions en Bourse. L’exemple historique des agents de change, ancêtres des IOB, rappelle leur fonction originelle : en 1724, la création de la Bourse de Paris institutionalisait déjà leur statut de gardiens du marché. Avec l’avènement des plateformes électroniques dans les années 2000, leur métier s’est transformé. Les algorithmes exécutent désormais 80 % des ordres sur les marchés actions européens, selon une étude de 2023. Pourtant, les IOB conservent un avantage stratégique : leur capacité à négocier des blocs d’actions importants sans déstabiliser les cours, une compétence clé lors des crises. Durant le krach de 2008, leur intervention a permis d’absorber une partie des chocs en maintenant des fourchettes de prix cohérentes.
Les défis contemporains sont multiples. Les régulations telles que MiFID II (2018) imposent une surveillance accrue des coûts de transaction, tandis que la concurrence des fintechs pousse à l’innovation. Certains IOB développent désormais des outils d’asset management intégrant l’IA, comme le prouve l’alliance entre une grande banque française et une start-up spécialisée, annoncée en avril 2024. Cette mutation interroge : les robots remplaceront-ils les humains ? L’histoire suggère plutôt une coexistence. En 1988, la dématérialisation des titres avait suscité les mêmes craintes, avant de renforcer, in fine, la résilience du système.
Y.M
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Edito
Chronique d’une métamorphose annoncée
Par Yacine Merzougui
La Bourse d’Alger traverse une période charnière de son histoire, marquée par des contrastes saisissants entre ambitions de modernisation et réalités du marché. L’année 2024 aura été le miroir fidèle de ces paradoxes, où se mêlent volatilité extrême et concentration excessive des échanges.
Les chiffres sont éloquents : 2,97 milliards de dinars de transactions en 2024, dominés à plus de 60% par trois acteurs majeurs, avec le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) en figure de proue. Cette concentration révèle tant la fragilité que le potentiel inexploité du marché. Les variations mensuelles spectaculaires – jusqu’à +1 537% en juin – témoignent d’une liquidité encore erratique, tributaire des mouvements des investisseurs institutionnels. La modernisation annoncée pour 2025 arrive donc à point nommé. L’introduction des Sukuks islamiques et de la finance verte, couplée à une refonte juridique substantielle du décret 93-10, dessine les contours d’un marché en mutation. L’arrivée réussie de Moustachir en Bourse et la perspective d’introduction de géants comme Djezzy laissent entrevoir un élargissement significatif du marché. Pourtant, les défis restent considérables. La digitalisation balbutiante des Intermédiaires en Opérations de Bourse (IOB), la formation insuffisante des équipes, et un cadre réglementaire parfois pesant freinent encore le développement du marché. La participation marginale de certains IOB – Tell Markets et Al Salam Bank totalisent à peine 0,7% des échanges – illustre ce déséquilibre persistant.
La Bourse d’Alger se trouve ainsi à la croisée des chemins : soit elle réussit sa mue technologique et réglementaire pour devenir un véritable moteur de financement de l’économie nationale, soit elle risque de rester cantonnée à son rôle actuel de marché étroit, dominé par quelques acteurs majeurs. L’enjeu dépasse la simple modernisation technique : c’est toute l’architecture financière algérienne qui se joue dans cette transformation.