Après avoir presque fini avec l’industrie pharmaceutique, le ministre de tutelle, Ali Aoun s’attaque désormais au secteur de l’automobile ou pas moins de cinq usines seront implantées en Algérie pour y produire localement des voitures avec une moyenne globale de 300.000 véhicules par an…
L’Algérie ambitionne de mettre sur les rails une véritable industrie automobile d’ici l’année prochaine. Une filière longtemps vouée à l’échec malgré les facilitations accordées aux investisseurs voulant activer dans ce domaine. Les nouvelles dispositions entreprises par les responsables du secteur, bien qu’elles soient draconiennes, aspirent à faire table rase du passé, se départir de la mauvaise image des «hangars de gonflage de pneus» et revaloriser cette filière. Après la marque Fiat du groupe Stellantis, c’est au tour de deux entreprises chinoises, Chery et JAC de lancer leurs projets en Algérie en attendant Iveco, Renault et Kia Motors qui sont proches de commencer leurs activités. Ainsi, le secteur automobile national se met doucement en place, un secteur qui a connu des hauts et des bas au cours des dernières années. Les tentatives précédentes de mettre en place une industrie automobile nationale se sont soldées par des échecs retentissants, avec le démantèlement des usines établies depuis 2014. De plus, de nombreux acteurs de l’industrie automobile ont été pris dans des enquêtes de grande corruption, entraînant des arrestations et des condamnations. Ali Aoun qui aussitôt après pris ses fonctions, a clarifié la position du gouvernement en affirmant que la consommation de voitures «n’est pas notre priorité». Il a insisté sur le fait que l’Algérie vise à créer un véritable tissu industriel dans le secteur de l’automobile, et non simplement à assembler des véhicules. «Nous commençons par l’assemblage», a-t-il expliqué. L’objectif ultime est de produire localement les composants essentiels des véhicules. À cet égard, Aoun rassure en affirmant que certaines marques automobiles, telles que Fiat, ont déjà construit leurs usines en Algérie. Depuis le mois de mai dernier, Aoun suit de très près la situation. Invité au forum de la radio nationale, Aoun, avait indiqué que «ceci est nécessaire pour sortir d’abord de la dépendance et de cette impasse actuelle de pénurie de voitures sur le marché», soulignant que «le problème ne réside pas dans le fait de donner un coup de pouce à ce secteur, mais dans la protection du marché algérien» car «si nous laissons la gestion du secteur aux propriétaires de ces marques, nous serons dans une grande impasse». Témoin en est la double convocation en septembre et en octobre des responsables du groupe Stellantis pour suivre le cahier de charges imposé. Dans ce cadre, les constructeurs chinois JAC et Cherry sont en train de réaliser leurs usines automobiles en Algérie et à tenir leurs engagements. Idem pour Kia Motors dont les derniers développements indiquent que le projet d’usine à Batna est presque achevé et ne reste que les derniers réglages avant son lancement prochain. Hier, Aoun a estimé que l’Algérie est sur le droit chemin pour développer une réelle industrie automobile. Interrogé par le journaliste de la chaîne III, il, a cité l’exemple des constructeurs chinois JAC et Chery qui sont en train de réaliser leurs usines automobilesdans le pays. «Tout ceci est mis en place pour qu’il y ait une réelle industrie automobile et non plus le semblant de production qu’il y avait avant». Aoun, qui a estimé que l’Algérie est sur le droit chemin pour développer une réelle industrie automobile. Dans une déclaration à la chaîne III, Ali Aoun, a indiqué que «nous avons décidé de créer en Algérie une industrie automobile» et de préciser que «nous sommes sur le droit chemin pour la création d’unités de productions réelles d’automobile» en citant l’exemple des constructeurs chinois JAC et Chery. «Le partenaire chinois JAC est en train de réaliser son usine à Ain-Témouchent. Une unité conséquente» a indiqué le ministre, ajoutant que «le constructeur Chery lance, dans une première phase, son unité de montage, avant de passer, dans une seconde phase, à la fabrication». Poursuivant, le ministre a affirmé que «tous ces projets sont dans la perspective d’avoir une réelle industrie automobile et non plus un semblant de production qu’il y avait avant».
Said Farhi