Suite à une crise au sein de la coalition au pouvoir, le président a demandé au chef du gouvernement italien de se présenter à nouveau devant le Parlement
Le président italien a rejeté, jeudi, la démission du chef du gouvernement Mario Draghi, lui demandant de se présenter devant le Parlement la semaine prochaine, après qu’un parti de la coalition au pouvoir a retiré son soutien à son gouvernement.
Lors d’une réunion avec Mario Draghi, à la suite du boycott d’un vote de confiance important plus tôt dans la journée de jeudi de la part des sénateurs du Mouvement 5 étoiles, Sergio Mattarella a déclaré, dans un communiqué, qu’il avait rejeté la démission du chef du gouvernement, lui demandant de donner aux parlementaires la possibilité d’évaluer les derniers développements politiques.
Le Mouvement 5 étoiles, un partenaire clé de la coalition au pouvoir, s’est retiré du vote de confiance au Sénat plus tôt dans la journée de jeudi, forçant le premier ministre à reconnaître l’effondrement de la coalition.
« Je tiens à annoncer que ce soir, je remettrai ma démission entre les mains du président de la République. Le vote d’aujourd’hui au Sénat est un événement très significatif d’un point de vue politique », avait déclaré Draghi dans un communiqué.
« La majorité d’unité nationale qui a soutenu ce gouvernement depuis sa création n’existe plus », avait-il ajouté.
Le chef du gouvernement devrait s’adresser au Parlement mercredi, mais ses propos ne laissent pas beaucoup d’espace pour un changement d’avis.
Draghi a déclaré qu’il avait tenté de préserver la cohésion du gouvernement et de répondre à certaines des demandes du Mouvement des 5 étoiles.
Il a souligné qu’il n’avait accepté de prendre la tête du gouvernement qu’à condition de pouvoir mener les politiques que les députés avaient votées, notamment le soutien économique aux ménages et aux entreprises, une condition désormais impossible à remplir sans majorité législative.
En cas d’échec dans l’obtention d’un nouveau vote de confiance, le président pourrait envisager de désigner un autre gouvernement provisoire pour conduire l’Italie à de nouvelles élections au début de 2023
La perspective d’élections anticipées à l’automne reste une possibilité, mais elle se heurte à la nécessité d’avoir un gouvernement en place pour élaborer une loi de finances cruciale dans un contexte de dures difficultés économiques pour les ménages et les entreprises.
Agences
