Le secteur de l’industrie militaire algérienne démontre une expertise croissante dans la modernisation et l’adaptation de ses équipements, illustrant une volonté d’autonomie technologique héritée des principes fondateurs de l’Armée nationale populaire (ANP).
L’art de la modernisation blindée
La transformation du char T55 symbolise parfaitement cette capacité d’innovation. Les ingénieurs algériens ont insufflé une nouvelle vie à ce blindé historique en lui intégrant un moteur plus performant et un système de lance-roquettes moderne. L’amélioration significative de ses composants électroniques lui confère désormais des capacités opérationnelles alignées sur les standards contemporains. Cette modernisation s’inscrit dans une tradition d’excellence technique initiée dès les premières années de l’indépendance.
La révolution anti-aérienne
Le système Chilka, vétéran de la défense anti-aérienne, a connu une renaissance spectaculaire. Sa modernisation pour la lutte anti-drones témoigne de l’adaptation de l’armée algérienne aux nouvelles menaces. Dans la même veine, les canons de DCA courte portée ont été rendus plus mobiles grâce à leur montage sur des véhicules agiles, augmentant significativement leur efficacité opérationnelle.
L’innovation au service de la mobilité
L’installation du système BM 21 Grad sur des châssis Mercedes illustre une autre capacité d’adaptation technique de l’ANP. Cette même philosophie se retrouve dans l’intégration du mortier de 120 mm sur des véhicules Mercedes produits localement. Le lance-roquettes Cornet, désormais adaptable sur différentes plateformes, offre une alternative crédible au véhicule russe Gas Tiger, démontrant l’ingéniosité des équipes techniques algériennes.
Dans le domaine aérien, l’adaptation du Sukhoi 24 pour le ravitaillement en vol via l’Iliouchine Il76 représente une prouesse technique majeure. Plus remarquable encore, le maintien en condition opérationnelle du légendaire MiG-25, qui détenait le record de vitesse dans les années 80, témoigne de l’expertise des techniciens algériens dans la maintenance d’équipements sophistiqués.
Un héritage d’excellence
Cette capacité de modernisation s’inscrit dans une longue tradition d’innovation militaire algérienne. Depuis sa création, l’ANP a toujours privilégié l’adaptation et l’amélioration de ses équipements, une approche qui lui permet aujourd’hui de maintenir une force de défense moderne et efficace. Cette politique de modernisation illustre la volonté de l’Algérie de maintenir son indépendance stratégique tout en optimisant ses ressources existantes.
Ces réalisations techniques démontrent la maturité croissante de l’industrie militaire algérienne. Au-delà de la simple modernisation d’équipements, elles révèlent une véritable stratégie d’autonomie technologique, essentielle pour faire face aux défis sécuritaires contemporains. L’ANP poursuit ainsi sa mission de défense nationale en conjuguant héritage historique et innovation technique.
Yacine Merzougui
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L’arsenal chinois dans la modernisation des forces armées algériennes
Une analyse approfondie des acquisitions stratégiques
L’Armée Nationale Populaire (ANP) algérienne connaît depuis plusieurs années une modernisation significative de ses équipements, avec une orientation marquée vers le matériel militaire chinois. Cette diversification des sources d’approvisionnement témoigne d’une stratégie réfléchie visant à renforcer les capacités opérationnelles des forces armées algériennes.
Capacités térrestres
Le mortier automoteur SM-4 de NORINCO représente l’une des acquisitions les plus remarquables. Ce système, basé sur le châssis du blindé 6×6 WZ 551, illustre parfaitement l’évolution des capacités d’artillerie mobile de l’ANP. Sa particularité réside dans son mortier de 120mm escamotable et son système de tir automatisé, permettant des frappes rapides suivies d’un repli immédiat. Cette mobilité tactique, combinée à une vitesse de 100 km/h, en fait un atout majeur pour les opérations de forte intensité.
Le lance-roquettes multiple SR5 constitue également une avancée significative. Ce système multicalibres, capable de tirer des roquettes de 122mm et 220mm, offre une flexibilité opérationnelle accrue grâce à ses munitions guidées Fire Dragon 4 et King Dragon 60. Avec des portées respectives de 40 et 70 kilomètres, il complète efficacement l’arsenal existant de l’ANP.
Le PLZ 45, canon automoteur de 155mm, représente l’artillerie lourde moderne de l’armée algérienne. Comparable aux systèmes occidentaux et russes les plus avancés, il renforce considérablement les capacités de frappe à longue distance. Ce caon a été exposé hier avec fierté par le commandement de l’ANP.
Capacités aériennes sans pilote
Dans le domaine des drones, l’Algérie a fait le choix de deux systèmes complémentaires. Le CH-4, avec son autonomie de 40 heures et sa capacité à opérer à 5000 mètres d’altitude, offre des capacités de surveillance et de frappe importantes. Hier, lors du défilé militaire d’Alger, cet engin a provoqué de l’émoi chez les ennemis de l’Algérie.
Le Wing Loong 2, que nous avons aperçu lors des manœuvres « Fadjr 2023 » est plus sophistiqué. Il vient compléter ces capacités avec des performances accrues, s’inspirant des standards américains du MQ-9 Reaper.
CAPACITÉS NAVALES
La marine algérienne connaît une modernisation majeure avec l’acquisition de corvettes dérivées du Type 56 chinois. Selon plusieurs sources, ces navires bénéficient d’adaptations spécifiques aux besoins algériens et représentent un bond qualitatif pour la surveillance et la défense des eaux territoriales algériennes.
Une vision stratégique
Cette orientation vers l’armement chinois répond à plusieurs objectifs stratégiques :
- Diversification des sources d’approvisionnement
- Acquisition de technologies modernes à des coûts maîtrisés
- Indépendance accrue vis-à-vis des fournisseurs traditionnels
- Adaptation des équipements aux besoins spécifiques de l’ANP
Cette modernisation témoigne d’une volonté de l’Algérie de disposer d’une force militaire moderne et polyvalente. L’intégration réussie de ces équipements chinois, combinée aux matériels existants d’autres origines, permet à l’ANP de maintenir une capacité de défense crédible dans un contexte régional complexe.
Cette stratégie d’acquisition démontre également la maturité de l’industrie de défense chinoise, capable de proposer des équipements compétitifs répondant aux standards internationaux, tout en acceptant les transferts de technologie et les adaptations spécifiques demandées par leurs clients.
Yacine Merzougui
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Il aura été une des curiosités du défilé du 1er Novembre
L’inusable T-55 toujours « opérationnel »
Le T-55 des forces terrestres aura été une des curiosités du défilé du 1er Novembre, avec ses chenilles et son système de protection NBC. Il s’agit d’un monstre des terres qui a participé à la guerre contre l’entité sioniste en 1973.
Les forces militaires terrestres ont présenté diverses armes de combat dotées d’une grande capacité de destruction et d’une grande maniabilité pour célébrer le 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne.
Au premier rang du défilé militaire se trouve le char T-55, le premier char fourni à la force de combat de l’Armée nationale populaire. Lui et son équipage ont participé aux guerres arabes contre l’entité sioniste, se spécialisant dans la destruction de chars, l’anéantissement de la main-d’œuvre et la destruction des installations techniques ennemies. Il a la capacité d’abattre des hélicoptères ennemis, équipés d’un canon de 100 mm, d’une mitrailleuse parallèle « PKT » et d’une mitrailleuse anti-aérienne de 12,7 mm.
Avec un équipage de quatre hommes (chef de char, pilote, opérateur tourelle et chargeur), une longueur de 6,20 m, une largeur de 3,27 m, sa hauteur de 2,35 m, son blindage en acier moulé (tourelle) et acier laminé, le T-55 est doté d’un armement remarquable : un canon D-10T2S de 100 mm (43 obus), un armement secondaire, avec une une mitrailleuse coaxiale SG-43 de 7.62 mm (3 500 cartouches) et une mitrailleuse lourde DShKMT de 12,7 mm (300 cartouches).
La mobilité du T-55 reste un modèle du genre, avec son moteur diesel V-55, une puissance de 580 ch (426 kW), une vitesse sur route de 50 km/h et surtout une exceptionnelle autonomie de 500 km sur route.
Les forces terrestres ont également présenté une sous-unité du char de combat T72, un char de combat principal spécialisé dans la destruction de cibles blindées et équipé d’un canon de 125 mm. Une mitrailleuse parallèle, une mitrailleuse, une fusée et un système de génération de rideaux. En plus des chars TS 90, qui sont considérés parmi les chars les plus modernes, dotés des équipements les plus récents et dotés d’un système de brouillage électronique, spécialisés dans la destruction des chars blindés et de la main-d’œuvre ennemie. Il a également la capacité de manœuvrer et est équipé d’un canon de 125 mm et d’un missile.
Des sous-unités du corps blindé BMPT dotées d’une grande maniabilité et équipées d’armes puissantes et efficaces et de dispositifs avancés de protection contre l’incendie ont été présentées. Doté d’une protection blindée dynamique contre les moyens anti-blindés, il manœuvre aux côtés des blindés, notamment en zone urbaine. Il est également équipé de deux canons Z42, de deux mitrailleuses parallèles, de deux bases, de deux missiles et de deux lance-grenades.
L’ANP a tenu d’une part, a présenter des unités de combat opérationnelles, dotés d’équipements modernes et sophistiqués, et d’autre part, à livrer une image d’une armée puissante au service de la paix et de son environnement géopolitique. Le haut degré de professionnaliste de l’ANP n’a pas laissé l’ombre d’un doute : il s’agit d’une armée surpuissante qui peut aider tout le voisinage dans des missions de coopération sécuritaire dans la triple zone maghrébo-saharo-sahélienne.
Les forces terrestres ont également fait la démonstration de la compagnie d’artillerie antichar «MT12», adaptée en camion plateau, ce qui lui confère vitesse de déplacement, manœuvres et puissance de feu. Il se caractérise par la précision de frappe et de destruction des chars, des véhicules de combat et de toutes autres cibles blindées.
F.O.