L’activité industrielle a enregistré une baisse dans le secteur public au deuxième trimestre de 2017, contre une hausse dans le secteur privé, a appris l’APS auprès de l’Office national des statistiques (ONS).
Dans le secteur public, la baisse de l’activité industrielle a été enregistrée notamment dans les Industries de sidérurgie, mécanique, métallurgique, électrique et électronique (ISMMEE) et l’Industrie Chimique, tandis que le secteur privé a enregistré une hausse particulièrement dans les Matériaux de Construction et les Industries des Bois.
Par ailleurs, les entreprises industrielles des secteurs public et privé ont utilisé leurs capacités de production à plus ou moins 75% au 2ème trimestre 2017, indique encore l’ONS en se basant sur une enquête menée auprès de chefs d’entreprises publiques et privées.
Ainsi, près de 44% des entreprises publiques ont utilisé entre 50 et 75% de leurs capacités de production tandis que près de 34 % de celles du privé touchées par cette enquête les ont utilisé à plus de 75%.
Concernant le niveau d’approvisionnement en matières premières, il a été inférieur à la demande exprimée pour près de 31% des enquêtés du secteur public et plus de 26% de ceux du privé, notamment ceux des Industries de sidérurgie, mécanique, électrique et électronique (ISMMEE) et industries du bois.
Ceci a engendré des ruptures de stocks à près de 18 % des entreprises du secteur public et à plus de 11 % de celles du privé, selon l’ONS. En outre, près de 40 % des enquêtés du secteur public et plus de 25% de ceux du privé ont connu des pannes d’électricité, causant des arrêts de travail inférieur à 6 jours pour près de la majorité des entreprises étatiques et allant jusqu’à 12 jours pour près de 22% des opérateurs privés.
Par ailleurs, l’approvisionnement en eau a été « suffisant », selon la majorité des enquêtés du secteur public et près de 61% de ceux du privé.
D’autre part, la demande pour les produits fabriqués a enregistré une baisse pour les concernés du secteur public, essentiellement pour les ISMMEE et les matériaux de construction tandis que pour ceux du privé la demande a enregistré une hausse.
A cet effet, selon l’enquête de l’ONS, la plupart des concernés des deux secteurs ont satisfait toutes les commandes reçues.
Baisse des effectifs dans le secteur public mais augmentation dans le privé
Les effectifs ont connu une baisse, selon les chefs d`entreprises du secteur public, contrairement à ceux du secteur privé qui ont fait part d’une augmentation.
Près de 87 % des chefs d’entreprises (secteurs public et privé) ont jugé le niveau de qualification du personnel « suffisant », tandis que près de 25% des enquêtés du secteur public et près de 54% de ceux du privé ont déclaré avoir trouvé des difficultés à en recruter.
Près de 70% des enquêtés du secteur public et plus de 60% de ceux du privé ont affirmé ne pas pouvoir produire davantage en embauchant du personnel supplémentaire.
Sur le plan financier, plus de 34% des chefs d’entreprise du secteur public et plus de 52 % de ceux du privé touchés par l’enquête ont jugé « bon » l`état de leur trésorerie.
Plus de 31% des chefs d’entreprises du secteur public et plus de 70% de ceux du privé ont recouru à des crédits bancaires alors que près de 77% des premiers et 88% des seconds ont déclaré ne pas avoir trouvé de difficultés à les contracter, selon l’enquête.
Par ailleurs, en raison de la vétusté et de maintenance des équipements, plus de 88% du potentiel de production du secteur public enquêté et plus de 33% de celui du privé ont connu des pannes durant ce trimestre, engendrant des arrêts de travail inférieurs à 06 jours pour plus de 64% des concernés des deux secteurs.
A cet effet, plus de 79% des chefs d’entreprises du secteur public et 86% de ceux du privé ont déclaré pouvoir produire davantage en renouvelant leurs équipements et sans embauche supplémentaire de personnel.
Pour ce qui est du troisième trimestre de l’année, les chefs d’entreprises du secteur privé ont prévu, dans le cadre de cette même enquête, une hausse de l’activité, de la demande, des effectifs et une stabilité des prix de ventes alors que ceux du secteur public ont prévu une baisse de la demande et des effectifs avec une hausse des prix de ventes.
La plupart des enquêtés des deux secteurs ont envisagé de bonnes perspectives de leurs trésorerie, durant l’enquête, pour les trois mois l’ayant suivi, à savoir, juillet, août et septembre.
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