Aujourd’hui, la campagne électorale pour la prochaine élection présidentielle en Algérie entre dans son douzième jour, marquant la moitié de la période légale pour les candidats. Dans ce contexte politique dynamique, Idris Attia, professeur de sciences politiques et de relations internationales, a partagé ses réflexions sur l’état actuel de la campagne lors de l’émission «Invité du Matin» sur la première chaîne radio.Idris Attia a souligné que les candidats, ainsi que les partis politiques qui les soutiennent, semblent avoir respecté les exigences légales en évitant les discours de haine et les pratiques nuisibles à l’unité nationale. Cependant, il a également souligné un manque dans les programmes électoraux proposés. Selon lui, ces programmes, bien qu’en apparence positifs, manquent de données numériques, de ressources détaillées et de plans de financement pour les promesses faites. M. Attia a appelé à une connexion plus claire entre les promesses électorales et la réalité, mettant en avant la nécessité de juger ces engagements en fonction de la capacité des candidats à les réaliser.Le calme observé jusqu’à présent dans la campagne électorale est interprété par M. Attia comme une tradition politique courante, où les premiers jours sont souvent marqués par une relative tranquillité. Il a affirmé que ce calme n’est pas nécessairement problématique, car il peut offrir un cadre propice à la réflexion et à la préparation des candidats. M. Attia a également salué le rôle de l’Autorité nationale indépendante des élections pour garantir la transparence et la liberté du processus électoral. Néanmoins, il a mis en garde contre le risque que ce calme se transforme en apathie, soulignant l’importance d’intensifier les efforts, surtout dans les jours qui précèdent la clôture de la campagne. M. Attia a fait remarquer que les discours des candidats doivent répondre aux attentes croissantes des citoyens en matière de sécurité et de prospérité économique. Il a précisé que les citoyens recherchent non seulement une vie décente, mais aussi une sécurité qui reflète la confiance dans les dirigeants et une vision claire de l’avenir. Il a également souligné l’importance de prendre en compte les défis géopolitiques actuels, tels que les situations en Ukraine, en Palestine et dans le Sahel, dans les propositions des candidats. Il a noté que la capacité des candidats à offrir des visions réalistes et convaincantes est cruciale pour répondre aux aspirations des électeurs.En ce qui concerne l’utilisation des médias sociaux, M. Attia a observé que ces plateformes jouent un rôle important dans la prolongation de la durée de vie du discours politique, en permettant une analyse et une compréhension plus approfondies des messages des candidats. Il a souligné que les programmes des candidats doivent non seulement se concentrer sur les aspects économiques, mais aussi être créatifs dans la manière de présenter ces aspects pour capter l’attention des électeurs. M. Attia a insisté sur le besoin d’arguments objectifs et détaillés pour que les programmes électoraux soient crédibles. Il a conclu en rappelant que cette élection est marquée par une véritable compétition entre trois candidats principaux. Les électeurs devront faire preuve de discernement pour évaluer la crédibilité des programmes proposés. L’enjeu est d’offrir des perspectives concrètes pour le développement futur de l’Algérie, tout en répondant aux attentes et aux préoccupations des citoyens. Le bon déroulement de la campagne et la qualité des propositions des candidats seront déterminants pour le choix des électeurs lors de ce scrutin crucial.La campagne électorale se déroule dans un climat de calme relatif, mais les jours à venir seront décisifs. Les candidats doivent approfondir leurs propositions et s’assurer que leurs programmes répondent de manière réaliste aux besoins et attentes des citoyens.
SoniaH.