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mercredi, janvier 15, 2025

IATF 2025 : Alger, carrefour du commerce africain

L’organisation par l’Algérie de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) a été actée officiellement hier. La convention a été signée par le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, ainsi que par la vice-présidente exécutive de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), Kanayo Awani, par le représentant du secrétaire général du Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), Chawki Jebali et le représentant du Commissaire au commerce et à l’industrie de la Commission de l’Union africaine (UA), M. Chiza Charles Chiumya. La cérémonie, qui s’est déroulée au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif Rahal, à Alger, a été marquée par la présence du Premier ministre, Nadir Larbaoui, en sa qualité de représentant du président Abdelmadjid Tebboune. Une présence officielle qui dénote de l’intérêt des plus hautes autorités pour cet important événement commercial qui aura lieu en septembre 2025. «Nous sommes réunis aujourd’hui pour témoigner des efforts déployés par l’Algérie suite à sa candidature et à l’obtention de l’organisation de la quatrième édition de l’IATF 2025. Ceci est la preuve que notre pays est prêt et qu’il dispose de toutes les capacités infrastructurelles, logistiques et organisationnelles lui permettant de mener à bien l’organisation de cet important événement économique d’envergure continentale. L’accueil par notre pays de cette édition s’inscrit dans le cadre de la concrétisation de la stratégie du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à promouvoir l’intégration africaine et à soutenir la coopération économique entre les pays de notre continent, dans le but d’édifier une base économique solide pour réaliser le développement durable et la prospérité des peuples du continent», a souligné le ministre du Commerce dans son discours. 

100 000 m² d’espaces d’exposition 

Tayeb Zitouni a également mis en avant les atouts de l’Algérie et ses capacités à promouvoir les échanges commerciaux intra-africains : réseau routier, notamment l’axe Alger-Lagos et la voie Tindouf-Zouerate, 36 aéroports à travers l’ensemble du pays, ainsi qu’un complexe portuaire de 11 ports sur la Méditerranée. Pour accueillir cet événement international, le site de la Société algérienne des foires et exportations (Safex) va bénéficier d’un plan de modernisation. Le projet, qui sera livré à la fin du premier semestre de l’année 2025, permettra l’aménagement de plus 100 000 m² d’espaces d’exposition. L’IATF étant considéré comme l’événement économique de l’année 2025, la capitale bénéficiera également d’autres infrastructures modernes dans les secteurs des transports, de l’hôtellerie et des services. 

La libération en quatre étapes

Présent lors de la cérémonie de signature de la convention, l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, qui préside le Conseil consultatif de l’IATF, a tenu à rappeler les défis qui se sont imposés aux peuples africains depuis le XIXe siècle. «Nos pays sont passés par quatre étapes importantes pour leur libération. La première a été la lutte – chaque peuple de son côté – contre le colonialisme. L’Algérie l’a merveilleusement bien fait. La seconde étape s’est concrétisée lorsque les pays se sont entraidés pour se débarrasser totalement du colonialisme et de l’apartheid. La troisième étape a débuté lors de ce millénaire lorsque les Africains ont commencé à voir l’Afrique comme un continent et qu’ils ont créé de nouvelles organisations représentatives. Ces trois premières phases étaient essentiellement d’ordre politique et social. Je peux dire que la quatrième étape de notre libération a débuté ; elle est placée sous le signe du multilatéralisme. Voilà pourquoi j’apprécie les efforts de l’Afreximbank dans le sens de la promotion de la Foire commerciale intra-africaine», a souligné l’ancien dirigeant nigérian lors de la conférence de presse qui a suivi la cérémonie de signature. Pour sa part, Kanayo Awani, la vice-présidente exécutive de l’Afreximbank, a précisé que l’Afrique «n’a d’autre choix que de compter sur elle-même dans le cadre de la coopération continentale, au moment où le protectionnisme a le vent en poupe à l’échelle mondiale. Nous devons tirer parti des potentialités et des infrastructures dont dispose le continent via des plateformes telles que l’IATF».

Tarek H. 

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