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lundi, janvier 13, 2025

Bombardement tous azimuts des civils Ghaza, un génocide programmé

Le représentant palestinien auprès des Nations unies, Riyad
Mansour, a qualifié de «génocide» le bombardement par
l’entité sioniste de la bande de Ghaza, sous un siège total et
systématique imposé à l’enclave palestinienne. «Une
déshumanisation aussi flagrante et des tentatives visant à
bombarder un peuple pour le soumettre, à utiliser la famine
comme méthode de guerre et à éradiquer son existence
nationale ne sont rien de moins qu’un génocide», a-t-il écrit,
dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l’ONU.
Selon le dernier bilan des autorités locales, plus de 1080
Palestiniens ont été tués depuis samedi. Un chiffre appelé à
évoluer de jour en jour. Dans la nuit de mardi à mercredi, au
moins trente personnes ont été tuées et des centaines blessées
par des centaines de frappes aériennes.
Bombardements aveugles
En effet, l’enclave palestinienne est la cible des frappes de
l’armée israélienne, qui entend lutter contre le Hamas après
des attaques sanglantes. Des centaines de civils sont morts et
de nombreux immeubles ont été détruits. Les images de la
bande de Ghaza sont impressionnantes et montrent l’ampleur
de la riposte d’Israël, quatre jours après les violentes attaques
du Hamas contre l’Etat hébreu. L’enclave palestinienne est
pilonnée depuis samedi par les bombardements, terrestres et
aériens, de l’armée sioniste. Ces bombardements ont touché
des dizaines de bâtiments d’habitation, des usines, des
mosquées et des magasins, ont déclaré des témoins oculaires.
Des images satellitaires et des vidéos prises par des drones et
partagées sur les réseaux sociaux montrent l’ampleur de la
riposte ennemie. Ces frappes ont également détruit plusieurs
quartiers, comme celui d’Al-Rimal, dans la ville de Ghaza. De

nombreux immeubles ont été détruits et les photographies
prises par nos confrères de l’Agence France-Presse (AFP)
montrent l’ampleur des dégâts. Ce mercredi, des avions de
combat israéliens ont bombardé une université islamique de la
bande de Ghaza. «Les frappes aériennes intenses ont
complètement détruit certains bâtiments de l’université», fait
constater un responsable de l’université, Ahmed Orabi.
«Personne ne peut y entrer en raison des incendies, des pierres
et des gravats éparpillés sur les routes entourant l’université»,
a-t-il déclaré.
Vives réactions des brigades Al-Kassam
Les brigades de Azzedine Al-Kassam n’ont pas attendu très
longtemps pour réagir au siège sous les bombardements
continus imposés sur les civils piégés à Ghaza. Des tirs de
roquettes et des missiles ont plu sur des villes israéliennes
depuis mardi matin. Lundi soir, la branche armée du Hamas a
averti que chaque attaque menée contre les civils palestiniens,
sans préavis, conduirait à l’exécution d’un otage civil israélien.
«Chaque fois que notre peuple sera pris pour cible sans
avertissement, cela entraînera l’exécution d’un des otages
civils», ont déclaré les brigades Ezzzedine Al-Kassam, dans
un communiqué relayé par la chaîne Al-Jazeera. «L’ennemi ne
comprend pas le langage humanitaire et éthique, donc nous
allons leur parler un langage qu’ils comprennent», peut-on
encore lire. Plus d’une centaine d’otages israéliens sont aux
mains du Hamas, une situation sans précédent dans l’histoire
du pays. Mardi, le chef des Jihadistes a menacé la ville côtière
d’Ashkelon, dans le sud du pays, d’une attaque massive à la
roquette dans les prochaines heures.
«En réponse aux crimes de l’ennemi qui déplace notre peuple
et qui l’oblige à fuir ses habitations dans plusieurs secteurs de
la bande de Ghaza, nous donnons aux résidents de la ville

occupée d’Ashkelon (l’heure limite de 17 heures) pour quitter
leurs logements», a dit Abu Obeida sur sa chaîne Telegram.
Par ailleurs, des images diffusées sur les réseaux montraient
des combattants-plongeurs en assaut sur cette région
limitrophe de l’enclave, prise en sandwich par les forces
armées de l’entité sioniste, par terre et par les airs. Aucun
détail n’a été encore divulgué sur cette opération d’envergure.
Abu Obeida a indiqué que les brigades Al-Kassam sont prêtes
et «engagées pour une guerre à long terme».
«La situation à Ghaza est catastrophique»
Plus de 263 000 Palestiniens ont été déplacés à l’intérieur de
Ghaza à cause des frappes, selon l’ONU. Les Nations unies ont
rappelé à Tel-Aviv que le «siège total» de l’enclave
palestinienne annoncé par le ministre de la Défense est interdit
par le droit international humanitaire. Les ONG
internationales de médecins ont alerté sur la situation sanitaire
dans la bande de Ghaza, pilonnée par l’armée israélienne
depuis l’attaque du Hamas samedi, réclamant un couloir
humanitaire pour appuyer la réponse médicale et le respect du
droit humanitaire. Sur place depuis plus de 20 ans, Médecins
sans frontières (MSF) compte 300 employés palestiniens et 20
internationaux. Sur son site internet, l’ONG indique que «les
structures de santé sont débordées». «La situation à Ghaza est
catastrophique. Il n’y a pas beaucoup de mots pour décrire ce
que les gens vivent. La population est terrifiée», dit Léo Cans,
chef de mission de Médecins sans frontières basé à Jérusalem.
S.B.

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