En prévision de l’élection présidentielle, chaque candidat est tenu de se conformer aux exigences strictes de la loi organique relative aux élections en matière de gestion des comptes de campagne. La transparence financière est au cœur du processus électoral, encadrée par des règles qui assurent une bonne gestion des recettes et des dépenses, sous la supervision des autorités compétentes. Conformément à l’article 96-01 de la loi organique relative aux élections, tous les candidats à l’élection présidentielle doivent obligatoirement ouvrir et gérer un compte de campagne électorale. Ce compte, qui retrace toutes les transactions financières liées à la campagne, est indispensable pour garantir la transparence et le bon déroulement du processus électoral. Le trésorier de campagne, nommé par le candidat, joue un rôle clé dans ce dispositif. D’après l’article 108 de la loi, il est responsable de toutes les opérations de gestion et d’administration effectuées en relation avec des tiers ou avec le candidat lui-même. Il est également chargé d’établir le compte de campagne, qui doit inclure l’ensemble des recettes perçues ainsi que les dépenses engagées durant la campagne électorale. L’article 107 précise que le compte doit contenir la nature et la provenance des recettes, ainsi que les montants et les justificatifs des dépenses. Le trésorier de campagne est nommé par une déclaration écrite du candidat à l’élection présidentielle. Sa mission consiste non seulement à collecter les fonds de campagne, mais aussi à s’assurer que les dépenses engagées sont couvertes par des justificatifs précis. Ces fonds doivent transiter par un compte bancaire unique ouvert au nom du candidat, où sont consignées toutes les opérations financières. L’article 96-02 de la loi précise que le trésorier doit tenir un registre journalier des recettes et des dépenses, ce qui permet de suivre au jour le jour l’évolution du financement de la campagne. Ce registre, accompagné des justificatifs requis (factures, relevés bancaires, reçus de dons), est essentiel pour garantir la transparence de la gestion financière de la campagne. Toute mauvaise tenue de compte peut entraîner des sanctions. L’article 109 rappelle que le candidat, avant de soumettre son compte de campagne, doit s’assurer de la véracité des informations qui y figurent. Le compte de campagne, une fois complet, doit être déposé auprès de la Commission de contrôle du financement de la campagne électorale, au plus tard deux mois après la proclamation des résultats finaux. Les honoraires du trésorier de campagne ainsi que ceux du commissaire aux comptes, qui est chargé de vérifier l’authenticité des documents financiers, sont considérés comme des dépenses électorales et peuvent être remboursés, conformément à l’article 95 de la loi. Le financement de la campagne électorale repose sur plusieurs sources de revenus strictement encadrées par la loi. Les candidats peuvent recevoir des contributions de partis politiques, apporter des fonds personnels, ou encore accepter des dons en espèces ou en nature. Ces recettes doivent être intégralement documentées et soumises à vérification. En ce qui concerne les dépenses, elles sont principalement liées à des frais de publicité, d’impression de matériel de campagne, de communication, ou encore à la location de locaux et d’équipements. Les frais de personnel, les transports et les réceptions entrent également dans le cadre des dépenses électorales, tout comme les honoraires des experts financiers. La gestion transparente des fonds de campagne électorale est une garantie essentielle pour l’équité des élections. Le cadre légal impose une surveillance rigoureuse, tant des recettes que des dépenses, afin de prévenir les abus et de garantir des élections libres et justes. A travers cette réglementation, les autorités cherchent à assurer que tous les candidats, qu’ils soient issus de partis politiques ou indépendants, respectent les mêmes règles et puissent concourir à égalité dans la course à la présidence. L’intégrité des élections repose en grande partie sur cette transparence financière, qui renforce la confiance des citoyens dans le processus démocratique et dans les institutions chargées de le protéger.
Sonia.H.