Le Conseil supérieur de la jeunesse entamera dès aujourd’hui des séances préparatoires en vue du Forum national sur l’impact du changement climatique sur la sécurité hydrique et le développement agricole en Algérie, comme l’avait annoncé un communiqué, publié hier samedi. Ces séances, organisées en préparation du Forum national dirigé par la commission de l’environnement et du développement durable en juin prochain, auront lieu du 26 au 30 mai dans les régions d’El Tarf, Mila et Aïn Defla. Menées par un groupe d’experts, elles comprendront des réflexions approfondies et des visites sur le terrain. Sous le slogan «Politiques durables… Assurer la richesse… Garantir l’avenir», ces rencontres seront une plateforme pour échanger des informations, partager des expériences et discuter des défis et des opportunités liés au changement climatique et à la sécurité hydrique. Elles visent à placer ces enjeux cruciaux au cœur des discussions lors du forum. De plus, ces séances permettront de proposer des solutions pour faire face aux défis actuels du changement climatique et assurer la sécurité de l’eau, contribuant ainsi à promouvoir un développement agricole durable en Algérie, selon le communiqué. Les activités du 10e Forum de l’Eau à Bali (Indonésie), se sont conclues vendredi, après cinq jours de travaux. L’Algérie s’est démarquée par ses positions claires, réaffirmant le droit à l’eau et le principe de souveraineté des Etats sur leurs eaux souterraines, tout en abordant le changement climatique, un enjeu crucial pour les générations futures. Ce forum, le plus grand rassemblement mondial sur l’eau, a réuni des chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres, des acteurs de terrain, des experts et des représentants de la société civile de plus de 170 pays. Les participants ont discuté de la gestion de cette ressource vitale et cherché des solutions durables aux nombreux défis liés à l’assainissement et à l’environnement. Sous le slogan «L’eau pour une prospérité partagée», l’Algérie a participé avec une délégation importante, conduite par le ministre de l’Irrigation, M. Taha Derbal. Ce dernier a réitéré la position de l’Algérie sur la question de l’eau, visant à garantir cette ressource pour tous ses citoyens. Lors de ses interventions, M. Derbal a souligné que face à l’émergence du réchauffement climatique, la question de l’eau est devenue un enjeu international majeur. Il a expliqué que l’Algérie a su y faire face, notamment en recourant à des ressources non traditionnelles, telles que le dessalement de l’eau de mer. Il a précisé que ce domaine connaît un nouveau dynamisme en Algérie, suivant les directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à doter le pays de capacités importantes pour faire face au stress hydrique. Lors de sa rencontre avec M. Loïc Fauchon, président du Conseil mondial de l’eau, M. Derbal a réaffirmé l’attachement de l’Algérie au principe de souveraineté des Etats sur leurs eaux souterraines. Il a également évoqué les efforts déployés par l’Algérie dans le cadre de l’accord tripartite signé avec la Tunisie et la Libye pour la gestion des eaux souterraines partagées. Concernant le changement climatique, le ministre a insisté, lors de ses interventions et discussions avec ses homologues et les délégations participantes, sur la nécessité de préserver l’environnement et les écosystèmes dans tous les projets liés à l’eau. Il a notamment cité le cas de la région de la Saoura, au sud-ouest du pays, qui souffre de la sécheresse due à une exploitation excessive de l’eau par un pays voisin.
Sonia H.