Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a annoncé, qu’après l’adoption par le parlement du plan d’action du gouvernement, une instance indépendante chargée du contrôle de la mise en oeuvre du plan d’action du gouvernement et du processus de financement non conventionnel prévu dans ce programme, sera instituée par voie de décret présidentiel.
Placée sous la tutelle du Président Abdelaziz Bouteflika, l’instance présentera des rapports trimestrielles (trois mois) au Président de la République pour le suivi et l’évaluation de tout ce qui est réalisé.
Ouyahia: le financement non conventionnel évitera à l’Algérie une crise financière accablante
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a affirmé, lors d’une conférence de presse, animée jeudi, en marge de la séance d’adoption du plan d’action du gouvernement, que le recours du gouvernement au financement non conventionnel évitera à l’Algérie une crise financière accablante.
Ce financement proposé par le gouvernement ne produira pas une lourde inflation, soulignant que « le temps prouvera si le gouvernement avait eu raison ou pas d’adopter cette mesure ».
Le ministre a indiqué, en réponse aux questions des journalistes, que ce financement proposé par le gouvernement ne produira pas une lourde inflation, soulignant que « le temps prouvera si le gouvernement avait eu raison ou pas d’adopter cette mesure ».
Les experts et les membres du gouvernement procéderont à l’étude de l’efficacité de cette mesure au cours des six prochains mois, période qui déterminera si cette décision était judicieuse ou pas, a-t-il estimé.
Le Premier ministre a justifié le recours du gouvernement au financement non conventionnel par « les créances que l’Etat doit réglées ».
Le budget de fonctionnement ne connaîtra « pratiquement » pas de hausse, a annoncé le Premier ministre, ajoutant que le gouvernement n’aura pas recours de façon excessive à ce financement accordé par la Banque centrale mais l’utilisera pour régler les créances internes de certaines entreprises, au titre de l’exercice 2017, à l’instar de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) qui a prêté une somme estimée à 500 milliards de dinars à la Caisse nationale des retraites (CNR), outre les créances des entrepreneurs endossées à l’Etat.
Ouyahia a précisé que le gouvernement se dirigera, d’année en année, et jusqu’en 2022 vers la réduction de la valeur de ce financement par la Banque centrale, pour assurer la gestion et réaliser l’équilibre budgétaire.
Impossible actuellement de définir le montant des fonds à injecter à travers le financement non conventionnel
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a affirmé qu’il est impossible actuellement de fixer la valeur effective des fonds à injecter dans l’économie nationale à travers le financement non conventionnel.
Le Premier ministre a souligné que ce financement est une affaire de gestion économique pour une période de cinq ans maximum, ajoutant qu’il dépend de données purement économiques, loin des calculs politiciens.
Il a affirmé que la masse monétaire dont dispose le pays est inférieure aux réserves de change (103 milliards de dollars) sans compter les réserves de l’Algérie en or estimées, selon lui, à 6 milliards de dollars.
Introduction de la finance islamique dans le système bancaire avant la fin de l’année
ALGER- Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a affirmé jeudi à Alger lors d’une séance consacrée aux réponses aux questions des députés sur le plan d’action du gouvernement, que le projet de loi de Finances 2018 prévoit l’introduction de chèques islamiques dans le trésor de l’Etat, ainsi que l’introduction avant la fin de l’année 2017 de la finance islamique dans le domaine bancaire pour deux banques publiques contre quatre autres banques publiques en 2018.
S’agissant des fonds de l’économie parallèle, le premier ministre a indiqué que les chiffres présentés par le gouverneur de la Banque centrale montrent que l’Algérie disposait jusqu’à juillet 2017 de 14.500 milliards de dinars dont 2700 mds de dinars en circulation sur le marché parallèle.