Financement des PME en Algérie

0

Un nouvel élan pour la garantie des crédits

Le paysage financier algérien s’apprête à connaître une évolution significative en faveur des Petites et Moyennes Entreprises (PME). La modification proposée à l’article 108 de la loi de finances complémentaire pour 2009 vise à renforcer le rôle du Fonds de Garantie des Crédits aux PME (FGAR), en assimilant sa garantie à celle de l’État. Cette mesure audacieuse promet de dynamiser le financement du tissu entrepreneurial algérien.

Un soutien important à l’entrepreneuriat

Depuis sa création, le FGAR s’est imposé comme un acteur incontournable dans le financement des PME algériennes. Son rôle de facilitateur entre les entrepreneurs et les institutions financières a permis de débloquer de nombreux projets, jugés trop risqués par les banques traditionnelles. En élevant la garantie du FGAR au rang de garantie d’État, le gouvernement envoie un signal fort de confiance et de soutien au secteur privé.

Cette évolution législative s’inscrit dans une stratégie plus large de diversification de l’économie algérienne. En facilitant l’accès au crédit pour les PME, l’État espère stimuler la création d’emplois, l’innovation et la croissance économique hors hydrocarbures.

Une réponse aux besoins évolutifs du marché

Le FGAR ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Face à une demande croissante et diversifiée des PME, l’institution envisage d’élargir son champ d’intervention. Au-delà des crédits d’investissement traditionnels, le fonds ambitionne de couvrir également les crédits d’exploitation, tant pour la création que pour le développement des entreprises.

Cette extension des garanties aux crédits à court terme répond à un besoin criant du marché. De nombreux projets prometteurs échouent faute de trésorerie suffisante dans leurs premières phases de développement. En s’alignant sur les pratiques des fonds de garantie de la région MENA, le FGAR espère combler cette lacune et améliorer significativement les chances de succès des jeunes entreprises algériennes.

Un catalyseur pour l’investissement

La mesure proposée s’inscrit en parfaite cohérence avec le nouveau code d’investissement algérien. Elle vient renforcer l’arsenal des outils mis à disposition des entrepreneurs pour faciliter leur accès au financement bancaire. Les banques, déjà séduites par l’introduction de ce nouveau produit, attendent avec impatience sa mise en œuvre effective.

Cette évolution du FGAR pourrait bien marquer un tournant dans le paysage entrepreneurial algérien. En réduisant les risques perçus par les institutions financières, elle promet de libérer des flux de crédits essentiels au développement des PME. C’est tout l’écosystème économique qui pourrait en bénéficier, avec à la clé une diversification accrue de l’économie et une réduction de la dépendance aux hydrocarbures.

Alors que l’Algérie cherche à moderniser son économie et à encourager l’initiative privée, cette mesure apparaît comme un pas décisif dans la bonne direction. Elle témoigne de la volonté de l’État d’adapter ses outils financiers aux réalités du terrain et aux besoins des entrepreneurs. Reste maintenant à voir comment cette nouvelle garantie sera mise en œuvre et quel impact concret elle aura sur le dynamisme des PME algériennes.

S.T