Après vingt jours de débats intenses et respectueux, les candidats laissent place à une période de trois jours de silence, avant un scrutin décisif pour l’avenir de l’Algérie.La campagne électorale pour l’élection présidentielle du 7 septembre s’est terminée ce mardi à minuit, marquant ainsi le début d’une période de silence électoral de trois jours, comme le stipule la loi organique algérienne. Pendant cette période, qui s’étendra jusqu’au jour du scrutin, toute activité électorale est formellement interdite, afin de garantir la sérénité du processus démocratique.Lancée le 15 août, la campagne s’est déroulée dans un environnement sécurisé et bien organisé, sous la supervision de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). De nombreuses mesures logistiques et de sécurité ont été mises en place pour assurer la réussite de cet événement crucial pour l’avenir politique du pays.Conformément à la loi organique, à l’expiration du délai légal de la campagne, toute forme de propagande ou de discours électoral sera interdite, que ce soit par des moyens traditionnels ou numériques. En outre, il est interdit de publier ou de diffuser des sondages d’opinion 72 heures avant le jour du scrutin, en Algérie, et cinq jours avant pour les citoyens résidant à l’étranger.Durant les vingt jours de campagne, les trois candidats en lice ont animé le débat politique et électoral avec rigueur et respect de l’éthique. Le candidat du Front des forces socialistes (FFS), M. Youssef Aouchiche, l’indépendant M. Abdelmadjid Tebboune et M. Abdelali Hassani Cherif du Mouvement de la société pour la paix (MSP) ont pu présenter leurs programmes respectifs, en s’adressant aux préoccupations et aspirations des électeurs.Les observateurs ont souligné l’ambiance d’émulation saine qui a caractérisé la campagne, marquée par des discours réalistes et mesurés. Les candidats ont respecté les règles de conduite politique, évitant ainsi toute dérive ou attaque personnelle.Selon plusieurs experts, les médias nationaux ont joué un rôle déterminant dans la couverture de la campagne. Avec un professionnalisme notable, ils ont veillé à assurer une couverture équitable des activités des trois candidats, sans favoritisme ni parti pris. Aucune violation n’a d’ailleurs été signalée à ce sujet par l’ANIE.L’interaction populaire tout au long de la campagne laisse présager une participation massive le jour du scrutin. Cet intérêt reflète l’importance de cette élection pour l’avenir du pays, dans un contexte de bouleversements régionaux majeurs.Les discours des candidats ont mis l’accent sur l’importance de cette élection pour garantir l’unité nationale et préserver la stabilité du pays. Ils ont appelé le peuple algérien à participer en nombre à ce moment important de la vie politique, réaffirmant l’importance du respect des règles démocratiques et du rejet de toute forme de corruption, notamment l’utilisation d’argent pour influencer les électeurs.Avec cette élection, un nouveau chapitre de la pratique démocratique s’ouvre pour l’Algérie, soutenu par un cadre légal qui vise à assurer la transparence et l’équité du processus électoral.
Sonia H.