Les administrations et les entreprises se doivent d’améliorer leurs performances grâce à la « transformation numérique « , a plaidé mercredi à Alger, Farid Lefkir, spécialiste des Technologies de l’information et de la communication (TIC), considérant cette transformation comme étant « incontournable et impérative » pour l’Algérie.
« Il s’agit d’avoir une vision globale du développement des activités des administrations et des entreprises et de voir les méthodologies qui leur permettraient d’être de plus en plus performantes grâce à la transformation numérique, a expliqué à l’APS, M. Lefkir, Directeur général de M2I Services, s’agissant du but du séminaire organisé par ce fournisseur de solutions informatiques et intitulé « Les Datacenters innovants et Applications métiers, au cœur de l’activité économique et gouvernementale ».
Outre des entreprises privées spécialisées en TIC, cette rencontre de formation, d’une journée et la deuxième du genre, est destinée aux institutions publiques, dont des ministères, les différents services de sécurité, des sociétés nationales à l’instar de Sonatrach et de Sonelgaz, etc.
Son intérêt consiste également à chercher « comment améliorer les activités et les processus métiers des administrations et autres entreprises, afin de transformer leurs activités par le numérique, à travers notamment l’innovation continue », a ajouté l’organisateur de ce séminaire.
Evoquant « un enjeu crucial dans un monde qui tourne autour de l’internet et dans lequel l’Algérie doit y être rapidement un acteur », M. Lefkir a estimé que cette transformation numérique est « incontournable et impérative » pour le pays afin, a-t-il explicité, « d’éviter non seulement à la traine mais en cessation, dès lors que nos activités administratives et en entreprises doivent s’inscrire dans un cadre national mais surtout global ».
Cette transformation par les TIC, a-t-il poursuivi, permettra une « meilleure visibilité » aux entreprises publiques et privées, notant que celles-ci sont « peu représentées » sur le net, avec seulement 9000 présences pour plus d’un million d’entreprises et une population algérienne de plus de 40 millions d’individus.
Ce qui « les empêche d’espérer des marchés supplémentaires et un nivellement vers le haut « , a-t-il fait remarquer.
Lefkir a déploré, en outre, que les TIC en Algérie représentent seulement 4 % du Produit intérieur brut (PIB), au moment où elles devraient atteindre 13% eu égard à » la dynamique » que les pouvoirs publics veulent impulser, sachant qu’avec un taux de 70%, l’Etat est « le premier ordonnateur de commandes » et par conséquent, le principal « booster » de l’économie numérique, a-t-il expliqué.
Le spécialiste a ajouté que les entreprises et administrations algériennes devaient, par conséquent, « impérativement suivre les évolutions numériques et leur utilisation dans le bon sens, autrement, elles ne permettront pas un développement économique fiable pour le pays et un apport clair au citoyen », rappelant que ce dernier « est connecté partout avec le monde ».
Par ailleurs, il a déploré « l’absence » de l’Algérie dans le « e-business » qui représente plus de 1000 milliards de dollars dans le monde, et ce, nonobstant les ressources humaines, compétences formation dont elle dispose. Ceci, a-t-il observé, d’autant plus que la conjoncture économique impose à l’Algérie d’ « exporter des produits de qualité ».
Rappelant enfin, que depuis 2005, cette transformation numérique a été exigée par les plus hautes autorités du pays, le président de la République, en l’occurrence, M. Lefkir a émis le souhait également que la « e-gouvernance », un concept qui existe depuis 15 ans dans le pays, soit plus largement mise en œuvre.