Exempté de «Chkara»

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Edito

Par Yacine Merzougui

A l’orée de l’élection présidentielle du 7 septembre, un souffle puissant embrase la scène politique algérienne. Les candidats, tels des orateurs d’un destin collectif, s’affairent, s’adressant à la nation avec des promesses d’avenir, de justice et d’équité. Cependant, au cœur de cette effervescence, une vérité essentielle doit être mise en lumière : la nécessité impérieuse d’une élection exempte de l’infamie de l’argent sale, de la «Chkara», ce poison rampant qui a de tout temps menacé notre démocratie. Les paroles de Abdelaali Hassani Cherif, de Youcef Aouchiche et de Abdelmadjid Tebboune portent avec elles l’écho des aspirations profondes du peuple. Ces engagements, portés par l’espoir de combler les inégalités et d’élever le bien-être des citoyens, sont des germes de renaissance pour notre patrie. Mais ces promesses, si légitimes soient-elles, ne peuvent s’épanouir dans l’ombre d’une corruption sournoise qui a longtemps gangréné les fondements-mêmes de notre société. Ce bel appel à voter, que lancent les prétendants à la présidence, doit être simultanément un appel à la vigilance. Il est le devoir des électeurs de choisir, non pas simplement pour une figure, mais pour un avenir éclairé, totalement purifié des maléfices de l’argent illicite. L’expérience nous a enseigné que l’emprise de ce fléau peut non seulement fausser notre voix, mais aussi broyer la confiance déjà fragile envers nos institutions. Promettre des réformes est louable, mais c’est en édifiant une confiance qualitative qu’un Etat peut véritablement prospérer. La transparence dans les fonds de campagne et une condamnation sans faille de la corruption sont une priorité absolue. Une élection purgée de tout vice est le socle d’une gouvernance éclairée. Les électeurs doivent s’interroger, avec la ferveur de l’esprit critique : quel candidat se dérobe aux attraits trompeurs du financement délictueux ? En choisissant des figures irréprochables, nous œuvrons pour une démocratie rénovée, solide comme le roc. Le 7 septembre se dressant à l’horizon n’est pas seulement un moment d’élection, mais une occasion historique d’affirmer notre volonté d’ériger un édifice démocratique sain et fort. En cette période cruciale, la voix du peuple doit s’élever, ruisselante de sagesse et d’intégrité. C’est ici et maintenant que se dessine l’avenir de notre pays.
Y.M.