En difficultés financières depuis près de trois ans, la compagnie française de services pétroliers, CGG tente de sauver sa situation à travers une arnaque subrepticement montée au nivea de l’Activité Amont de Sonatrach.
En effet, lors d’une soumission pour l’acquisition sismique au profit de Sonatrach, certains responsables de celle-ci ont attribué deux lots à la compagnie française CGG. Or, la société française dispose en Algérie, d’une seul unité de géophysique. Les deux lots attribués sont situés très loin l’un de l’autre. Le premier est au Sud-Ouest alors que le second doit être exécuté au niveau du Sud-Est.
En dépit de l’impossibilité de réaliser les deux opérations simultanément, certains responsables de la Sonatrach s’obstinent à signer le contrat avec CGG.
Au bord de la faillite
CGG, en grandes difficultés financières, pourrait passer l’an prochain sous le contrôle de ses créanciers, un accord ayant été trouvé pour restructurer sa dette de près de 2,8 milliards de dollars et obtenir un nouveau financement.
CGG, spécialiste des études géophysiques pour l’industrie pétrolière, a vu sa situation financière se dégrader depuis l’effondrement des prix du pétrole à l’été 2014, et leur faible remontée depuis.
Le groupe a annoncé vendredi avoir signé un « accord de principe » avec ses principaux créanciers, essentiellement des hedge funds (fonds avec effet de levier). Il prévoit notamment la conversion en actions de sa dette non sécurisée, une augmentation de capital de 125 millions de dollars, et un nouveau financement de 375 millions de dollars de la part de certains d’entre eux.
Les compagnies pétrolières et gazières ont réduit leurs investissements et le chiffre d’affaires de CGG a été divisé par trois depuis 2013. Résultat, le groupe accumule les pertes, qui ont dépassé le milliard de dollars en 2014 et 2015, avant d’être ramenées à un peu plus de 500 millions de dollars l’an dernier, résultat d’un plan de transformation radical.
Le groupe a réduit drastiquement ses propres investissements et ses coûts, avec une fonte de moitié de ses effectifs depuis fin 2013.
AG cruciale à l’automne
Après la restructuration financière, la dette devrait être réduite à 1,15 milliard de dollars contre 2,75 milliards actuellement et la maturité de la dette sécurisée serait étendue à 2022.
« Nous réalisons cette restructuration financière après la restructuration industrielle, qui a été complètement accomplie », a affirmé vendredi le directeur général Jean-Georges Malcor, lors d’une conférence.
L’obtention de cet accord, signé avec une partie des créanciers, dont DNCA, également actionnaire à environ 8%, doit encore recevoir l’aval formel des actionnaires et des détenteurs des emprunts contractés par le groupe.
Une assemblée générale aura lieu d’ici la fin octobre et la direction de CGG va devoir convaincre de l’équilibre de ce plan, obtenu dans la douleur, avec des discussions entamées en mars sous l’égide d’un mandataire ad-hoc.
Si CGG prévoit une année 2017 toujours difficile, le groupe anticipe que son chiffre d’affaires ainsi que son taux de marge opérationnelle devraient progresser dès 2018 pour atteindre respectivement 1,5 milliard de dollars et 35 à 40%…
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