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Entreprises en difficultés : Les propositions de l’ONEA pour les sauver

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Entreprises en difficultés : Les propositions de l’ONEA pour les sauver

L’efficacité des mécanismes de prévention des difficultés des entreprises est plus que jamais un enjeu majeur. L’Organisation nationale des entreprises et de l’artisanat (ONEA) prônait à ce titre la résolution des difficultés pour les petites entreprises, à savoir de trouver des solutions aux problèmes de financement, avant la faillite. Face à l’urgence de la situation, cette organisation professionnelle a proposé au gouvernement des procédures, comme notamment d’ouvrir le champ de l’investissement dans les industries manufacturières et le tourisme dans les wilayas du Sud, ainsi que l’élargissement du domaine des investissements agricoles. Cette analyse, réalisée par l’Organisation nationale des entreprises et de l’artisanat, met en évidence la spécificité de statut et la vocation de chaque entreprise en fonction de l’évolution économique, qui peuvent expliquer les mesures spéciales à chaque catégories.

A commencer par l’ouverture de domaine de l’investissement dans les industries manufacturières dans les wilayas du Sud, qui permet de collecter le produit des fermes et de faciliter le processus d’exportation vers les pays africains. Notant que la faillite d’un certain nombre d’entreprises est causée par la gestion et non par manque de soutien financier, l’ONEA a proposé un soutien financier, accompagnés de ressources humaines suffisamment expérimentées, en guise de solutions pour sauver les entreprises économiques publiques qui souffrent d’une situation difficile. L’ONEA a fait observer avec regret que certains de ces établissements économiques publics sont passés d’entreprises étatiques, soutenant le trésor public à des entités siphonnant les fonds du trésor sans aucune justification ni responsabilité.
Dans ses appréciations de l’installation officielle des membres de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, créée par le président de la République, l’ONEA a estimé que cette institution suffira à régler ces questions. Cet nouvel organe se veut, pour rappel, une une institution de contrôle pour moraliser la vie publique, consacrer l’indépendance de la justice et renforcer la reddition de comptes, en veillant à mettre la gestion des affaires publiques à l’abri du pouvoir de l’argent. En ce qui concerne la nouvelle loi sur les investissements, l’ONEA a considéré qu’il s’agissait d’un saut qualitatif pour l’Algérien, d’autant qu’il comporte des articles qui faciliteraient les procédures administratives et financières pour les investisseurs. Ce texte de loi permet, selon toujours l’ONEA, des modifications importantes, qui ouvriraient la voie à un grand nombre d’investisseurs pour entrer en Algérie, en leur offrant de grandes garanties.

En juillet dernier, 10 142 dossiers de remboursement des dettes des entreprises en difficulté, créées dans le cadre du dispositif de l’ANADE (ex-ANSEJ), avaient été transférés au Fonds de caution mutuelle de garantie risques/crédits jeunes prometteurs pour le remboursement de plus de 17,5 milliards de dinars. L’ANADE a entamé, début 2021, le traitement des dossiers des microentreprises en difficulté pour les accompagner et les refinancer.
Selon les données de l’ANADE, en cas de transfert des dettes bancaires au Fonds de caution mutuelle de garantie dont la valeur dépasse 50 milliards de dinars, les entreprises en difficulté concernés bénéficieront d’un rééchelonnement de leur dettes pour une durée pouvant aller jusqu’à 15 ans, leur permettant de poursuivre leur activité. Les entreprises en difficulté ont également la possibilité de bénéficier d’un refinancement, dans certains cas, après une étude de faisabilité des projets sous leur nouvelle forme.

Hamid Mecheri