Face à la hausse continue du prix et de la demande du gaz, l’Algérie envisage l’augmentation des exportations de cette matière, notamment avec la découverte des nouveaux gisements. A cet effet, l’Algérie se tourne vers les énergies renouvelables, particulièrement dans le secteur des photovoltaïques, qui comprend peu de contraintes à l’installation, cela afin de réaliser le plan de la transition énergétique et d’orienter la consommation énergétique vers les secteurs productifs. En effet, le projet des photovoltaïques est la consommation de sa propre production d’électricité à partir d’une énergie non polluante et abondante : l’énergie solaire. Le soleil, contrairement au vent, est une constante. Même si certaines journées sont couvertes et que la quantité de rayonnement reçue par les panneaux solaires va dépendre de la région dans laquelle ils se trouvent, le soleil se lève tous les jours et permet de produire de l’énergie. Peu contraignante à l’installation et de plus en plus accessible, les installations photovoltaïques offrent de belles perspectives pour la transition énergétique. Selon des données transmises par le directeur de l’entreprise des énergies renouvelables « Shaems », la société chargée de la préparation et du traitement des appels d’offres du projet «Solar 1000 », Smail Mougari les premiers kilowattheures de ce projet seront produits fin 2023. « C’est la centrale de Beni Ounif à Béchar, d’une capacité de 30 MW, qui pourrait réussir à les produire » a indiqué Smail. Comme l’a expliqué le premier responsable de « Shaems », l’électricité produite sera vendue « exclusivement et intégralement » à Sonelgaz sur une durée de 25 ans. Cela fait partie des garanties demandées par les investisseurs, représentées par la signature de contrats de vente directe d’électricité. A noter que l’appel d’offres pour la réalisation de « Solar 1000 » a été lancé fin décembre dernier par le ministère de la transition énergétique et des énergies renouvelables. Il a également mandaté la nouvelle société « Shaems » pour traiter cette offre publique d’achat. Ce projet est également représenté dans la constitution de sociétés de projet (SPV) pour entreprendre le projet de centrales solaires photovoltaïques Solar 1000 MW ». Ce dernier est d’une capacité totale de 1000 MW répartis sur le territoire national, notamment les régions du grand sud, en quotas allant de 50 à 300 MW chacun. Le « Solar 1000 MW » s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme National des Energies Renouvelables, qui ambitionne d’installer 15 000 mégawatts de ressources renouvelables à l’horizon de 2035. La société algérienne des énergies renouvelables, Shaems, a annoncé, au mois de juin dernier, l’allongement des délais de remise des offres, afin de permettre aux concessionnaires intéressés de participer à la réalisation de ce projet. Selon les experts en économie, passer à la consommation des énergies renouvelables permettra, d’une part, de réduire la dépendance des énergies fossiles, ainsi que d’orienter la consommation énergétique en Algérie vers les secteurs productifs, afin de relancer l’économie du pays. D’autre part, elle permettra d’augmenter sa facture des exportations des hydrocarbures, notamment le gaz. A noter que la demande et le prix de cette matière ont connu une hausse remarquable après l’opération militaire en Ukraine, ainsi que l’embargo européen sur la production russe.
Islam Khermane