Suite aux allégations mensongères colportées par l’ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt dans son délire haineux et coutumier à l’égard de l’Algérie, au sujet de prétendues mesures restrictives au commerce, la cellule de Communication auprès du Premier ministre tient à apporter un démenti catégorique à ces informations erronées et totalement infondées. Le gouvernement algérien a démenti les informations faisant état de mesures de rétorsion prises par l’Association des banques à Alger contre Paris, après son virage diplomatique promarocain. La France a indiqué jeudi dernier, ne pas être informée de la moindre décision officielle de l’Algérie sur les échanges commerciaux entre les deux pays alors que, selon des sources diplomatiques, Alger pourrait s’apprêter à les restreindre. «De telles mesures n’ont pas été portées officiellement à notre connaissance, mais nous suivons évidemment la situation de nos entreprises en Algérie avec beaucoup de vigilance», a déclaré Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, lors d’un point presse hebdomadaire, au sujet d’éventuelles mesures de rétorsion commerciales algériennes. Contactées par Reuters, plusieurs entreprises françaises présentes en Algérie ont dit n’avoir reçu aucune nouvelle directive et les autorités françaises disent qu’à ce stade, aucune entreprise ne les a contactées en raison de problèmes spécifiques. Des négociants sur le marché des céréales rapportent que l’Algérie a ignoré la France le mois dernier lors de ses appels d’offres pour le blé en raison des tensions diplomatiques entre les deux pays. L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) assure avoir traité tous les fournisseurs de manière équitable et avoir appliqué des critères techniques pour couvrir ses besoins en importations. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont progressé de plus de 5% en 2023, notamment avec une hausse d’environ 15% des exportations d’hydrocarbures de l’Algérie vers la France alors que les importations algériennes en provenance de France ont baissé de 0,5%, selon les données du ministère français des Finances.
Algérie-Espagne : retour à la normale des échanges commerciaux
Retour à la normale des échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Espagne, après une suspension de toutes les transactions commerciales entre les deux parties en juin 2022, suite à la brouille diplomatique entre Alger et Madrid. Une reprise graduelle a été décidée par les autorités algériennes. Une note de la banque d’Algérie adressée aux DG des banques, dont nous détenons une copie, datée du 6 novembre 2024, les rappelant «qu’en vertu de la réglementation des changes en vigueur, les banques intermédiaires agréés doivent veiller à la régularité des opérations de commerce extérieur et de change qu’elles traitent». Selon la même source, « les banques intermédiaires agrées voudraient bien noter que les opérations de domiciliation bancaire des opérations de commerce extérieur de et vers l’Espagne, doivent être traitées conformément à la réglementation des changes en vigueur», explique le document. Pour rappel, le 9 juin 2022, l’Algérie a procédé au « gel des domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur de produits et services, de et vers l’Espagne ». Seules les livraisons de gaz sont maintenues. Cette décision de l’Etat algérien signifie la fin de toutes les restrictions commerciales qui avaient été imposées à l’égard de l’Espagne en raison de la mesure politique visant à punir la nation espagnole pour son soutien au Maroc dans l’affaire du Sahara occidental. Cette décision a été prise dans le sillage du rappel de son ambassadeur en Espagne, en mars 2022, à la suite du «brusque revirement» du gouvernement espagnol au sujet de la question sahraouie, avait suspendu le 8 juin 2022 le «Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération». Avant cette levée des sanctions commerciales, qui touche tous les secteurs, certaines licences avaient été accordées pour l’importation de viande, de produits avicoles et de ciment, des produits très importants pour l’Algérie en termes d’alimentation et de construction ; l’Algérie envoyait également du fer pour approvisionner le marché espagnol. Aujourd’hui, le déblocage total et la libéralisation des échanges dans tous les domaines sont en cours afin de permettre des relations commerciales complètes entre l’Algérie et l’Espagne. Le gel de la coopération a entraîné une baisse de plus de 80 % des exportations espagnoles vers l’Algérie. Près de 130 ?000 entreprises espagnoles ont cessé d’avoir des accords commerciaux avec l’Algérie, selon les données de l’ICEX España Exportacion e Inversiones (entité publique commerciale pour la promotion de l’économie et des entreprises). Alors qu’entre juin 2021 et mars 2022, il y avait eu pour plus d’1,6 milliard de dollars d’exportations vers l’Algérie, les données du ministère espagnol de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme montrent qu’en septembre 2023, les pertes étaient de l’ordre de 99,7 %.
S.F