Électronucléaire : L’Algérie se prépare à faire le grand saut

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La Commissariat à l’énergie atomique (COMENA) annonce qu’en collaboration avec les partenaires concernés, il compte contribuer à la mise en œuvre des actions de préparation à l’électronucléaire. De fait, l’Algérie prépare un projet important, le premier du genre, pour la production de l’électricité à travers des centrales électronucléaires Sur ce sujet, le COMENA annonce sur son site, des actions de préparation et de mise en œuvre progressive de l’infrastructure nécessaire pour l’introduction de l’énergie nucléaire «sont en cours». Il s’agit de «la planification énergétique, la mise en place des infrastructures d’énergie nucléaire requise et la mise à niveau de la législation et de la réglementation». S’y ajoutent les «efforts visant l’intégration industrielle, le renforcement des capacités en matière de sûreté et de sécurité nucléaires, les garanties et la préparation aux situations d’urgence, le développement des activités liées au lcycle du combustible et à la gestion des déchets nucléaires». L’Algérie dispose d’un potentiel important de ressources énergétiques, à savoir les ressources pétrolières et gazières, le solaire et l’éolien ainsi que les ressources uranifères. Les actions de préparation et de mise en œuvre progressive de l’infrastructure nécessaire pour l’introduction de l’énergie nucléaire sont en cours : planification énergétique, mise en place des infrastructures d’énergie nucléaire requise (Centres de recherche nucléaire, instituts et centres de formation spécialisé, unité d’engineering), mise à niveau de la législation et de la réglementation, efforts visant l’intégration  industrielle, renforcement des capacités en matière de sûreté et de sécurité nucléaires, garanties et préparation aux situations d’urgence, développement des activités liées au cycle du combustible et à la gestion des déchets nucléaires. A ce jour, 448 réacteurs nucléaires sont opérationnels à travers le monde. Ils produisent ensemble, 10,6% de l’électricité mondiale avec une capacité mondiale de production d’électricité nucléaire en progression depuis 4 ans qui a atteint un niveau record avec plus de 390.000 MW. L’Agence internationale de l’énergie (AIEA) prévoit environ 1100 milliards de dollars d’investissement dans l’énergie nucléaire d’ici 2040, ce qui entraînera une augmentation de la production d’énergie nucléaire d’environ 42 % (hypothèse haute des études de l’AIEA). Il y a lieu de noter que 57 centrales nucléaires sont en cours de construction dans 15 pays, 158 réacteurs nucléaires planifiés et 351 réacteurs proposés. La tendance future est en train de se dessiner avec l’intérêt affiché pour l’énergie nucléaire par une vingtaine de pays qui ne possèdent pas encore de centrales nucléaires.. Selon le World Energy Outlook 2024, un document produit par l’Agence internationale de l’energie (AIE), 5 nouveaux réacteurs nucléaires d’une capacité combinée de 5,5 GW sont entrés en service dans le monde en 2023. En y ajoutant les 1,6 GW de réacteurs existants qui ont été redémarrés après une période de suspension, la capacité opérationnelle actionnée en 2023 s’élève ainsi à 7,1 GW. Cela a plus que compensé les 6,3 GW de capacités énergétiques nucléaires mises hors service sur la même période. Le document précise également que plus récemment au cours des 9 premiers mois de 2024, 4,5 GW de nouvelles capacités nucléaires ont été connectés au réseau à partir de nouveaux réacteurs nucléaires en Chine, en Inde, aux Émirats arabes unis et aux USA. Au cours de la même période, la construction de 7 autres réacteurs a débuté, dont un en Égypte. Aujourd’hui, 62 réacteurs d’une capacité d’environ 75 GW sont en cours de construction. Ces projets augmenteront la capacité nucléaire mondiale de près de 20% lorsqu’ils seront raccordés aux réseaux électriques.

R.N