Loulidja, une petite mechta de plus de 200 habitants faisant partie de la commune de Zitouna dns la wilaya d’El Tarf. Cette mechta est scindée en deux les habitants de rive droite et ceux de la rive gauche. Douar Loulidja est coupé en deux par la RN82.
« Nous sommes marginalisés depuis des lustres par tous les responsables qui se sont succédé à la tête de l’APC. Pendant ces pénibles années, nous avions été gouvernés tantôt par des maires d’obédience Flniste ou Rndiste », nous déclarent unanimes des pères de familles que nous avons rencontrés aux abords de la RN82, elle-même dans un piteux état, « cabossée, dégradée sous les effets néfastes de l’érosion et de l’éboulement en plusieurs endroits.
Cette prétendue RN relie le chef lieu de wilaya « El Tarf au chef lieu de Souk Ahras situé au sud Est d’El Tarf sur une distance de 90 km environs. Les habitants de ce douar se disent marginalisés depuis la nuit des temps. Les jeunes originaires de cette mechta, nous apprennent qu’ils ont quitté ce douar afin de sauver leurs progénitures pour ne pas vivre le calvaire vécu du manque de transport, du dysfonctionnement de la distribution de l’eau potable, de l’instabilité du courant électrique qui ne tient qu’à un fil.
Ce douar de plus de 200 habitants ne peut aspirer à mieux du fait que les autorités locaux et de wilaya n’ont rien prévu comme projet de développement.
L’école risque de fermer un jour faute d’enfants à scolariser. Les jeunes bénéficiaires de l’habitat rural ont réalisé leur logement à Zitouna. A présent, les habitants ne sont raccordé au reseau national du gaz naturel bien que les tuyaux passent à quelques mètres seulement des logements. L’eau selon l’avis donné par une panoplie de personnes est servie une fois tous les dix, quinze jours.
Selon des citoyens, les coupures sont enregistrées plusieurs fois dans la journée. « Un père de famille souligne que le douar est privé pendant une journée ou deux et qu’il est impossible de trouver l’ancestrale bougie. Les épiciers ici ou à Zitouna chef lieu communal ne la vendent plus. Il est vrai à dire que les habitants de ce douar sont maltraités par leur position géographique.
C. D la soixante dépassée nous apprend qu’il a eu une scolarité pénibles. En effet, le matin, il se réveille à six heures parfois un peu plus tôt pour arriver devant le portail de l’école primaire qui se trouve à Zitouna. Les sept kilomètres séparant la localité au chef lieu communal, je les arpente à pied en compagnie d’autres camarades», ajoute t il de cette mechta. Les habitants qui ne vivent que ce que rapporte la terre ou l’élevage de bovins, caprins et bovins.
Le travail de la terre est presque abandonné à cause de la hausse des prix qui frappent les semences. Pendant les grandes pluies avant que l’on réalise le pont, les élèves scolarisés à Zitouna, El Tarf, El Kala ou à Annaba sèchent les cours pendant des journées entières.
« La chaussée qui passe et qui vient à peine d’être retapée mérite encore d’être réhabilité car elle se caractérise par des points noirs très dangereux », nous affirment des transporteurs. A présent, les transporteurs s’arrêtent rarement aux arrêts « Loulidja Rive gauche et rive droite ». En effet, l’enveloppe injectée depuis des années pour remettre dans son état la RN82 équivaut à la concrétisation de deux autres RN qui peuvent désenclaver définitivement El Tarf et Souk Ahras, Une RN qui longent plusieurs localités de la daira d’El Tarf, de Bouhadjar ( El Tarf) d’Ouled Driss et Souk Ahras .
C’est une mechta reconduit encore dans l’oubli et l’indifférence totale des responsables en hibernation sauf le jour des élections pour disparaitre ensuite dans la nature » nous apprend M. R un paysan de profession. Ses dires sont confirmés par B. N. « Regardez, j’habite à cinq cents mètres de la chaussée et je n’ai pas de tracé pour rentrer chez moi.
En hiver, je reste confiné chez moi avec l’ensemble de la famille souvent la bonbonne de gaz est introuvable. Plusieurs fellahs, éleveurs sont partis sans revenir laissant des terres arables à l’abandon. Dans quelques années, le douar se videra de sa substance humaine à cause de l’exode rural et des conditions intenables. Au niveau de maire, nous apprenons que ce douar connu de tous enclavé depuis longtemps n’est pas inscrit parmi les zones d’ombre.
Est-ce un oubli ou tout simplement une vengeance ? Nul ne peut y répondre. Les habitants de ce hameau demeurent déconnectés du fait qu’ils ne sont pas encore branchés au réseau de télécommunication. La puce 4 G a un débit insignifiant rejetée d’air par plusieurs abonnés à cause de la faiblesse de la bande passante. Ces ruraux qui ont souffert attendent une action pour la concrétisation de l’ »Algérie Nouvelle » dont la priorité des priorités est l’amélioration des conditions de vie des ruraux. Selon des délégués de cette mechta, les habitants tenteront dans une semaine de fermer la route pour faire entendre leurs préoccupations légitimes.
Tahar B