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lundi, septembre 25, 2023

Economie, un modèle et des réalisations : L’Algérie veille à rester au cœur du jeu international

Par : Maria B.

Au lendemain de l’indépendance, l’Algérie a lancé de grands chantiers économiques pour mettre en place une assise industrielle solide, destinée à bâtir une économie forte. Durant la période coloniale, les compagnies françaises avaient le monopole sur les richesses du pays…Seule stratégie prévalant à l’époque : le pillage de toutes les ressources.

1966 ! Une année marquée par la nationalisation des mines et de plusieurs entreprises. Cinq ans plus tard, Houari Boumediene, alors président, annonce la nationalisation des hydrocarbures. De la nationalisation du pétrole, jusqu’à la réalisation de gigantesques plans industriels. Le progrès touche de nombreux secteurs d’activités partout dans le pays. Une stratégie volontariste tous azimuts a permis de créer la première base 100% algérienne est fructueuse notamment.

Proclamé père de l’Industrie algérienne, Belaid Abdesslam avait une vision révolutionnaire qui a permis à l’Algérie de privilégier la voie de la production nationale au détriment de l’importation. La création de nouvelles entreprises a été décidée pour le développement du tissu industriel en fonction d’un marché intérieur important. Une Algérie indépendante introduit pour la première fois, dans ses exportations, des produits manufacturés de bonne qualité.

Les industries métallurgiques mécaniques et électriques

La pleine utilisation du potentiel de production dans les industries métallurgiques, mécaniques et électriques correspondrait à vingt mille emplois, c’est-à-dire le cinquième des emplois industriels hors bâtiments. La production de ce secteur représente 22 % de la production industrielle totale. Les principales productions des industries métallurgiques, mécaniques et électriques sont les suivantes : acier brut, acier laminé, affinage des métaux non ferreux, tréfilage des métaux non ferreux, laminage de l’aluminium, tubes d’acier, fonderies (fonte et acier), chaudronnerie, matériel agricole, constructions métalliques, mobilier métallique, montage de véhicules particuliers et utilitaires, constructions électriques, grosse tôlerie.

Quant aux caractéristiques essentielles, elles peuvent être ainsi résumées : Le complexe sidérurgique d’Annaba, dont la construction doit reprendre prochainement, comprendra une section de production de fonte (350 000 tonnes/an) à partir des minerais de l’Ouenza, une section aciérie et une section laminage ;

Les industries alimentaires

Minoteries, semouleries : 55 minoteries ou semouleries sont en activité. De 1963 à 1964, la production a augmenté dans les proportions qu’indiquent les chiffres suivants : farine : 2 500 000 et 2 990 000 quintaux ; semoule : 2 055 000 et 3 643 000 quintaux ; issues : 1 200 000 et 1 748 000 quintaux.

Pâtes et couscous : 19 unités fabriquent des pâtes et du couscous. En 1964, la production a été pour l’ensemble de 260 000 quintaux.

Tabacs : la production des 18 manufactures de tabacs a été de 84000 quintaux de cigarettes, cigares, etc.

Brasseries : 5 brasseries se partagent le marché algérien. La production en 1964 a été de 280 000 hectolitres, alors que la capacité de production est de 2 millions d’hectolitres par an.

Boissons non alcoolisées : cette section comprend les fabriques de jus de fruits et les fabriques de boissons gazeuses et sirops. 407 000 hectolitres de boissons gazeuses ont été fabriquées en 1964 (capacité totale installée : 1 million d’hectolitres par an).

La production de jus de fruits a été de 30 000 hectolitres, alors que la capacité normale de production est de 70 000 hectolitres. Cette capacité va être augmentée par la mise en fonction à la fin de 1965 de la nouvelle usine d’Al-Asnam. La majeure partie de la production est destinée à l’exportation. Conserves de fruits et légumes : 7 entreprises totalisent 70 % de la capacité globale de production de conserves de fruits et légumes. La capacité de production est de 16 000 tonnes par an. En 1964, la production a été de 7 000 tonnes.

Huilerie, savonnerie : dans l’huilerie, il s’agit d’entreprises qui pratiquent l’extraction d’huile à partir d’olives, de graines oléagineuses et de grignons d’olives. L’Algérie importe aussi une partie de ses huiles brutes pour le raffinage. La capacité de trituration d’olives et de graines est de 70 000 tonnes. La capacité de raffinage de 80 000 tonnes par an. Dans la savonnerie, deux entreprises sont actuellement capables de produire 16 800 tonnes par an. L’essentiel des matières grasses est importé.

Au secteur des industries alimentaires sont rattachées :

La biscuiterie : 12 entreprises, capacité de production : 80 000 quintaux ; La sucrerie : une seule usine existe actuellement ; une autre est en construction à El-Khemis, qui produira à partir du mois de juin 1966 25 000 tonnes de sucre par an à partir de la betterave ;

La laiterie : 5 entreprises ont un caractère industriel. L’Algérie importe les quatre cinquièmes de ses besoins en lait ; la conserverie d’olives, etc.

Les industries textiles

L’industrie textile était encore embryonnaire en 1962. Actuellement, cinq complexes sont en construction :

Oued-Tlélat (Oran), constitué par 14 000 broches et 410 métiers à tisser. Ce complexe produira à partir de 1966 11 millions de mètres de tissus de fibranne et coton. Déjà en activité ;

Valmy (Oran), constitué de trois sections : filature (11 000 broches), tissage (350 métiers) et finissage. A partir de l’an prochain, ce complexe produira 5 500 000 mètres de tissus ;

Draa-Ben-Khedda (Tizi-Ouzou) ; constitué de trois sections : filature (27 800 broches), tissage (864 métiers) et finissage. Ce complexe produira près de 30 millions de mètres de tissus ;

Batna : 1 filature de 15 000 broches et un tissage de 450 métiers ;

Constantine : trois sections : filature (10 000 broches) et un tissage de 120 métiers. Le démarrage de ces ensembles est prévu pour les prochains mois. En outre, la construction de 22 ateliers de confection a été entreprise, et plus de la moitié sont déjà en fonctionnement. Ce programme représente un investissement de 230 millions de dinars. Le potentiel dans ce domaine (excepté les unités nouvelles citées plus haut et qui n’ont pas encore commencé à produire) ne peut couvrir actuellement que le dixième de la consommation nationale. Actuellement, ce secteur emploie près de cinq cents personnes.

Les industries du cuir

Comme les industries textiles, les industries du cuir sont faiblement développées. C’est pourquoi deux tanneries sont actuellement en construction, la première à Alger, la seconde à Djidjelli ; leur démarrage est prévu pour les prochains mois. Une tannerie industrielle est située à Lourmel (Oran). Dans le domaine des chaussures en cuir, la capacité installée est de 2 millions de paires par an. Des unités nouvelles ont été implantées depuis 1962 à Sétif, Mascara, Tébessa et Sidi-Bel-Abbès ; la capacité de production passera ainsi à 5 millions de paires par an.

Les matériaux de construction

Dans ce secteur sont classées les unités productrices de tuiles et briques, de plâtre, de ciment, de céramique. On compte 47 briqueteries-tuileries, dont la capacité de production est de 500 000 tonnes/an de briques et 100 000 tonnes/an de tuiles. La production de plâtre est assurée par 10 entreprises, dont la capacité de production est de 150 000 tonnes/an. Ciment : cette section comprend 3 usines, situées à Alger et Oran. La capacité de production est de 1 million de tonnes/an.

Les industries chimiques

L’industrie chimique algérienne est essentiellement une industrie de conditionnement. L’activité principale de la plupart des entreprises se limite à la phase finale du processus productif, surtout dans le domaine des engrais et des insecticides. Il en résulte que la quasi-totalité des matières premières est importée ; les approvisionnements locaux se limitant aux pyrites, phosphates, terres activées et kieselghur.

A la fin des années 80, l’économie algérienne commence à connaître des difficultés, le contre-choc pétrolier de 1986 a porté un coup dur à une économie quasiment rentière, c’est la période des plans anti-pénurie et de stabilisation. La politique d’ouverture s’est radicalement heurtée à un tissu d’investissement complètement déstructuré. Peu après, l’Algérie a engagé des réformes structurelles concrétisant ainsi le passage à l’économie de marché, une tentative pour rééquilibrer les paysages économiques du pays. En 2012, l’économie algérienne demeure très fortement dépendante de la rente des hydrocarbures, qui représentent la principale source de revenus du pays, sans être parvenue à se diversifier et à mettre en place une industrialisation compétitive au niveau international.

L’Algérie, se retrouve sur tous les dossiers

Depuis son investiture en 2019, le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait conscience de ce qui l’attendait sur tous les fronts. Plus que des mots, le pays a un grand besoin d’actes ! Il fallait remettre en activité l’industrie pour que l’économie algérienne reprenne sa vie. Des chantiers institutionnels, économiques et politiques ont été rapidement lancés pour changer la pratique du pouvoir et repenser un modèle démocratique qui était au pied du mur. Il fallait aussi redonner des couleurs à un appareil diplomatique désemparé. Chose faite, en un laps de temps, le président Abdelmadjid Tebboune a replacé l’Algérie dans l’échiquier mondial. Le pays a retrouvé toute sa place dans le concert des Nations. Sous la direction du président Tebboune, l’Algérie veille à rester au cœur du jeu international. L’Algérie, se retrouve sur tous les dossiers régionaux et internationaux.

L’Algérie, est sur tous les fronts, elle occupe la scène, elle s’apprête à organiser un important sommet des pays arabes, un sommet qui promet et qui se veut rassembleur, surtout en ces temps de grandes turbulences. D’ailleurs, avec l’avènement du nouvel ordre mondial, le président Tebboune est fortement sollicité par ses pairs, pour remettre en selle, le mouvement des Non-Alignés. L’Algérie est incontournable, la posture de son président qui n’oscille jamais d’une position à l’autre comme une pendule, contribue à son rayonnement.

M.B.

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