Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a sanctionné trois hauts responsables suite au problème technique qui a paralysé la plateforme électronique du concours de recrutement postal. Cette première expérience de numérisation d’un concours dans le secteur a tourné au fiasco, provoquant une vague de mécontentement parmi les candidats. Une enquête approfondie a été ouverte pour élucider les causes de ce dysfonctionnement et établir les responsabilités.
Pour la première fois dans l’histoire du secteur postal algérien, un concours de recrutement était organisé sous forme d’épreuve numérique via une plateforme électronique, adoptant le système de questions à choix multiples (QCM). Cette innovation s’inscrivait dans la démarche du ministère visant à intégrer la numérisation comme outil essentiel pour garantir l’intégrité et l’équité des processus de sélection. L’objectif était d’instaurer des normes modernes en matière de recrutement, rompant avec les méthodes traditionnelles jugées parfois peu transparentes. Cependant, cette opération ambitieuse a été entachée d’un problème technique qui a empêché le
bon déroulement de l’épreuve. Les candidats, venus nombreux pour tenter leur chance dans ce concours qui représentait pour beaucoup une opportunité d’emploi dans la fonction publique, ont exprimé leur frustration face à cette défaillance technique. Le dysfonctionnement de la plateforme a non seulement perturbé l’organisation du concours mais a également soulevé des questions sur la préparation et la fiabilité des systèmes numériques déployés.
Face à cette situation, le ministre Sid Ali Zerrouki a pris des mesures drastiques en mettant fin aux fonctions de trois responsables directement impliqués dans l’organisation de ce concours numérique. Sont concernés le Directeur général de la société de l’information au ministère, le responsable de la sécurité de l’information au ministère et le directeur des systèmes d’information à Algérie Poste. Cette décision illustre la volonté des autorités de consacrer le principe de responsabilité et de reddition de comptes dans la gestion des services publics. L’ouverture d’une enquête approfondie vise à élucider les causes exactes de ce dysfonctionnement technique et à déterminer les responsabilités en toute transparence. Cette démarche répond à la nécessité de comprendre les défaillances du système pour éviter leur répétition lors de futures opérations de numérisation. L’enquête devra notamment établir si le problème résulte d’une défaillance technique, d’une préparation insuffisante ou de négligences dans la mise en œuvre de la plateforme. Tout en déplorant cet incident, le ministère a tenu à rassurer l’ensemble des candidats concernant la réorganisation du concours dans les plus brefs délais. Cette nouvelle session se déroulera dans des conditions transparentes et strictes, garantissant l’égalité des chances pour tous les participants. Cette promesse vise à restaurer la confiance des candidats et à démontrer que l’échec initial ne remet pas en cause l’engagement des autorités envers une sélection équitable. Le ministère a réaffirmé son attachement au processus de modernisation et de numérisation des services publics, malgré les difficultés rencontrées. Cette position témoigne de la détermination des autorités à poursuivre la transformation numérique, tout en tirant les leçons de cet échec pour améliorer les futurs déploiements technologiques. L’objectif reste de consacrer l’orientation vers une numérisation des services publics avec professionnalisme et rigueur. Cette mésaventure souligne les défis auxquels fait face l’Algérie dans sa transition numérique. La numérisation des services publics, bien qu’indispensable pour moderniser l’administration et améliorer l’efficacité des procédures, nécessite une préparation minutieuse et des tests approfondis avant tout déploiement. L’incident rappelle l’importance de la formation du personnel technique et de la mise en place de systèmes de sauvegarde pour prévenir les dysfonctionnements.
Le ministère a insisté sur sa fidélité aux engagements envers le citoyen, fondés sur les principes de transparence, de justice et de reddition de comptes. Cette déclaration vise à restaurer la crédibilité institutionnelle mise à mal par cet incident et à réaffirmer les valeurs qui doivent guider l’action publique, particulièrement dans les domaines sensibles comme le recrutement.
M.N
Dysfonctionnement dans la numérisation publique
Trois responsables limogés après l'échec du concours postal