Par Salah Bey
Le Bac approche à grands pas, le BEM aussi. Et avec leur approche le temps de révision va en s’amenuisant et le stress grandissant. Et entre les deux beaucoup de choses sont dites et beaucoup d’autres à faire.
Selon l’inspecteur central au ministère de l’Education nationale, tout est fin prêt pour le jour J. Dans une intervention à la radio s’est étalé, à l’occasion de l’examen blanc, sur les conditions du déroulement du baccalauréat. Il a même évoqué la fuite des sujets en avertissant que si un candidat était tenté de le faire, il serait passible de sanctions allant jusqu’à la prison.
Anticiper sur la question des fuites des sujets, orchestrés via les réseaux sociaux, c’est ajouter au stress des futurs bacheliers. L’intervenant ne sait pas que ce n’est pas à lui d’en parler ; il revient aux pédagogues et autres psychologues d’intervenir avec la bonne parole pour atténuer les ardeurs et éteindre toute peur qui influerait sur le rendement de l’élève et son taux de réussite.
A moins d’un mois de l’examen décisif pour accéder à l’université ou à une grande école, des rumeurs de fuites et la mise en quarantaine de personnes chargées d’imprimer les sujets ne regardent pas les élèves et leurs parents ; cela participe, fondamentalement, à les déconcentrer.
En essayant de faire du tapage médiatique pour annoncer des mesures anti-fuite, les responsables devraient faire de l’accompagnement annuel en faisant la promotion de leurs bilans ailleurs. Il aurait fallu parler des moyens à préconiser pour bannir la triche interne et éliminer l’idée de fuite des sujets qui perturbe l’examen national et déstabilise les candidats.
On a tout dit… sauf l’essentiel, permettant d’élever le niveau du système éducatif en général et améliorer les conditions des épreuves pour les lycéens. L’essentiel est comment bien gérer les quelques jours des épreuves du bac en offrant aise et confort à l’encadrement et aux «encadrés».
La gestion du baccalauréat manque, jusqu’en 2022, d’innovation et de refonte tant sur le fond que sur la forme ; il ne suffit pas de calquer des idées nouvelles sans effort pour les adapter au profil du bachelier algérien, pas l’inverse. Il ne s’agit pas d’encombrer la tête des gens de ce qui ne les regarde pas mais leur offrir les informations intéressantes, car le BAC n’est pas un jeu de tac-au-tac mais un parcours et une passerelle très importante, à prendre au sérieux et non pas à la légère…