Par Salah Bey
Au-delà de l’interventionnisme des pouvoirs publics pour rappeler à l’ordre les médias et les inviter à faire front uni face aux périls venant de cercles hostiles à la Nation et ses intérêts supérieur, les médias nationaux se doivent de faire, à cette occasion, une inventaire du niveau acquis et réajuster la ligne éditoriale en temps opportun.
Critiquer, ce n’est pas faire opposition à tous ce qui se fait de bon dans ce bled et effacer d’un revers de plume les efforts consentis pour le redressement du pays. Critiquer, ce n’est pas sortir son nihilisme et cracher son encre envenimé sur tous.
Critiquer, c’est s’adonner au jeu de mots pour apaiser les maux qui pèsent sur la société dans laquelle on vit. C’est dénoncer les dépassements des uns et des autres dans la gestion des affaires publics. Ce n’est pas céder à la manipulation des clans ou blanchir les desseins de la voyoucratie qui veut régner en maitre.
Présentement, l’actualité sportive a prouvé les limites d’une certaine presse nationale dite libre. Un large pan de la génération semble être dépassé par les événements et s’est montré incapable de synthétiser ou d’analyser ce qui se passe autour d’elle, à l’exemple du football, pour ne pas dire incapable de défendre les causes nationales, de faire face aux médias étrangers malveillants et les voix hostiles aux intérêts nationaux.
Certains médias nationaux ont montré leur faiblesse face aux plans étrangers agressifs et la propagande malveillante visant à compromettre la stabilité du pays, à ternir l’image de l’Algérie et à nuire à sa réputation localement et à l’international.
La responsabilité des médias nationaux doit non seulement affronter la propagande malintentionnée, mais être un rempart impénétrable pour toute tentative visant le pays. Et de s’aligner sur la défensive des valeurs et de la souveraineté de l’Algérie en évitant tout abus visant à répandre des rumeurs et des idées fallacieuses.
Le rôle des médias est dans l’accompagnement des efforts de développement que connaît le pays, ainsi que dans la recherche de la diffusion d’une culture de dialogue et de tolérance, le rejet de toutes les formes d’extrémisme et de violence et la diffusion d’idées qui développent et servent l’essor des capacités nationales, le renforcement des liens sociaux et l’unité nationale.
Il sied de dire que le 3 mai, n’est pas une journée mondiale des lamentations sur une certaine liberté d’expression qui profite à une caste non à la corporation mais surtout en faire une occasion pour se réunir autour d’un fort syndicat défenseur des acquis de la corporation, pouvant arracher d’autres droits socioprofessionnels.
Faire du 3 mai une date-bilan des voies et moyens pour construire cette liberté qui rassemble, non pour s’arroger le statut de juges, de prédicateurs ou de promoteurs des droits au détriment du statut de journalistes qui ignorent souvent leurs devoirs…