
Par : Hamid Mecheri
Gênée par la vague d’indignation planétaire suscitée par ce drame humanitaire, la presse du Makhzen a beau lancé honteusement un offensif sur l’Algérie en l’accusant d’avoir provoqué le flux des migrants subsahariens sur son territoire, voilà que les conclusions des enquêtes indépendantes établies par des associations marocaines de défense des droits de l’homme établissent tout le contraire.
Alors que la machine de propagande active honteusement pour cacher les crimes de la police marocaine contre des migrants africains tentant de rejoindre l’enclave espagnole de Melilla, engendrant plusieurs morts et blessés, en accusant l’Algérie d’avoir provoqué ce flux de migrants sub-sahariens à partir de ces territoires, des associations des droits de l’homme au Maroc fustigent le mensonge de Makhzen, en se basant sur des témoignages des rescapés de ce drame, qui a suscité l’indignation de toute le monde.
En ce matin du vendredi 24 juin, personne n’attendait à cet assaut massif et tragique qui s’est produit à la barrière de séparation entre Nador et Melilla, lorsqu’un groupe d’environ deux mille migrants l’a attaquée sous la forme d’une vague humaine tonitruante.
En ce jour noir, le drame est resté caché pendant des heures, des premières heures du matin jusqu’à quatre heures de l’après-midi, il y a eu silence de la part des autorités marocaines, personne ne le savait avec certitude; s’il y ait des morts ou des blessés, rien que des silences suspects, a écrit le journaliste marocain indépendant Saïd Lamrabet. Il n’y avait que des nouvelles circulant dans la presse espagnole, faisant état de « plus de 1 500 migrants qui ont lancé un assaut contre la clôture de Melilla vendredi matin, en envahissant le poste frontière ». Les autorités marocaines ont sortie ainsi de leur silence pour dire que les « assaillants » comme elles les décrivent, « ont attaqué de manière organisée et avec des tactiques de milice ». Certains d’entre eux sont tombés en escaladant une partie de cette clôture de fer, alors que la police marocaine tirait des gaz lacrymogènes, tandis que d’autres ont réussi à grimper au sommet de la clôture avec leurs moyens d’escalade primitifs. Dans la région marocaine de Nador, lieu de ce drame, Saïd Lamrabet est allé à la recherche de tous les éléments qui pourraient conduire au récit complet de ce qui s’est vraiment passé, en se basant sur des témoignages de ceux qui ont survécu à cette tragédie. « La prise d’assaut était une réaction des migrants à ce qui s’est passé avant ce jour-là », a raconté Omar Naji, membre de l’Association marocaine des droits de l’homme, une témoignage que Saïd Lamrabet a recueillie et publié au site d’information « Hawamich ». « Les autorités de Nador y avaient encerclé les migrants de diverses manières, en empêchant les marchands et les vendeurs qui entourent les montagnes dans lesquelles ils vivent, de leur vendre de la nourriture ou des boissons », a-t-il poursuivi.
H.M.