Le ministre de l’Intérieur Brahim Merad a annoncé dimanche la mise en place d’un dispositif sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement des examens du BEM et du Baccalauréat. Cette mobilisation exceptionnelle implique plus de 56 000 agents répartis entre
différents corps de sécurité et de protection civile. La Protection civile déploie un arsenal logistique considérable avec près de 22 000 éléments accompagnés de plus de 2 600 véhicules d’intervention. Cette flotte comprend des ambulances et des camions anti-incendie, témoignant d’une approche globale de la sécurisation qui englobe les risques sanitaires et les incidents techniques potentiels.
La Direction générale de la sûreté nationale assume la responsabilité sécuritaire proprement dite avec un effectif de 24 000 agents spécialement affectés à la surveillance des épreuves du BEM. Ces forces sont stratégiquement réparties dans les centres d’examen et leurs périmètres adjacents, créant ainsi un maillage sécuritaire dense autour de chaque site d’évaluation. L’examen du BEM, qui a débuté dimanche, constitue le premier test de ce dispositif renforcé. Les autorités ont anticipé les défis logistiques liés à la simultanéité de ces deux examens nationaux, le Baccalauréat étant programmé à partir du 15 juin. Cette proximité temporelle nécessite une coordination fine des moyens humains et matériels disponibles. Le ministre Merad a formulé ces déclarations lors d’un point presse organisé après la cérémonie de mise en service du dispositif aérien de lutte contre les feux de forêt. Cette concomitance illustre la diversité des responsabilités assumées par le ministère de l’Intérieur durant cette période estivale critique. La sécurisation des examens nationaux revêt une dimension stratégique particulière en Algérie. Ces épreuves concernent des centaines de milliers de candidats répartis sur l’ensemble du territoire national, générant des flux importants de population et nécessitant une vigilance accrue contre tout risque de trouble à l’ordre public.
L’ampleur du dispositif déployé reflète les leçons tirées des éditions précédentes. Les autorités ont progressivement étoffé leurs moyens face aux enjeux croissants liés à la massification de l’enseignement et à l’augmentation constante des effectifs candidats aux examens de fin de cycle. La répartition géographique de ces forces obéit à une logique de proximité avec les centres d’examen. Chaque établissement scolaire transformé en centre d’évaluation bénéficie d’une protection adaptée à sa taille et à sa situation géographique, les zones urbaines denses nécessitant des renforts particuliers. Cette mobilisation sécuritaire s’inscrit dans une approche préventive visant à dissuader toute tentative de perturbation. La visibilité des forces déployées contribue à créer un climat de sérénité indispensable au bon déroulement des épreuves, rassuring ainsi candidats et familles. La coordination entre les différents services impliqués constitue un enjeu opérationnel complexe. Protection civile et sûreté nationale doivent harmoniser leurs interventions pour éviter tout chevauchement de compétences tout en garantissant une couverture optimale des risques identifiés.
Cette campagne d’examens 2025 teste également la capacité des services algériens à gérer simultanément plusieurs priorités nationales. Entre la lutte contre les incendies forestiers et la sécurisation des examens, le mois de juin impose un rythme soutenu aux forces de sécurité et de protection civile. L’investissement humain et matériel consenti témoigne de l’importance accordée par l’État
algérien à la réussite de ces échéances éducatives. Ces examens conditionnent l’avenir de centaines de milliers de jeunes Algériens et leur sécurisation relève donc d’un impératif national de premier plan.
M.N