Par Salah Bey
Venant du doyen des députés, José Gonzalez, les propos au sujet de sa soit disant « terre natale », l’Algérie, ne suscitent pas que l’ire mais beaucoup d’indignation contre le lieutenant de Jean-Marie Le pen, aujourd’hui caporal sous le « rassemblement national », digne héritier de lignée FN.
Dans la plénitude de la première assise en plénière de la nouvelle Assemblée, élue lors des élections de juin, il y avait plein de dérives.
A commencer par ce discours de la honte, qui, malheureusement galvanisé, faut-il souligner, par la voix des nostalgiques de « l’Algérie française », 60 ans après l’indépendance. Du haut de ses 79 ans, l’orateur tente, à son déshonneur, d’ouvrir un autre feuilleton d’été.
Lors de cet événement, le doyen des députés en France, José Gonzalez, a évoqué l’Algérie. Toutefois, son allocution a choqué de par ces passages saumâtres qui font l’apologie du colonialisme débile.
En présidant jeudi, la première séance de la seizième mandature, en vertu du règlement de l’assemblée, José, a fait sienne un discours inaugural, nostalgique du passé. Un passé pas reluisant pourtant, avant l’indépendance de notre pays en 1962.
Dans ce sens, le député du RN incarnait le sinistre Le Pen en se disant avoir laissé ici une imaginaire « partie de sa France » et « beaucoup d’amis », avant de s’interrompre en larmes de crocodile sous les acclamations.
L’Algérie a vomi ce passé et est projetée vers son avenir si elle n’est pas interpellée par les dépassements des uns et des autres rongés, tous, par la haine maquillée par ce nostalgique attachement au passé.
L’Algérie ne reconnait ni reconnaitra que ses enfants et ses amis de la trempe des Audin, Chollet, Fanon. Quant aux autres charognards, épinglés à cette époque-là, il n’existait pas, heureusement, de loi stipulant le droit de sol.
En amour, on ne fait pas qu’aimer mais on doit avoir des preuves de cet amour. Or, José et consorts ont donné la preuve contraire. Ils aiment l’Algérie de l’OAS et des généraux qui ont massacré tout un peuple qui aspirait à son indépendance.
Cela dénote on ne peut mieux d’un syndrome cruellement irréversible chez les nostalgiques qui est celui de : « mauvais élève » !
Si les paroles outrageuses d’un tel Gonzalez ont choqué un pan de l’assemblée, les applaudissements éclatés dans les travées de l’hémicycle ont choqué le plus. Elles montrent, on ne peut mieux, qu’ils sont nombreux les Gonzalez en France, étonnamment jeunes, hélas.
C’est dire qu’il y a péril sur les relations algéro-françaises qui ont déjà subi des fissures occasionnées par les sempiternels dérapages faits par des politiques sensés donner des discours exemplaires.
Il est regrettable de dire que les doyens en France ne donnent pas les bons exemples !! Mais que de l’impolitesse et de la méchanceté gratuite…