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Diplomatiquement votre

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Diplomatiquement votre

Par Salah Bey

Les ambassadeurs qui se succèdent à Alger se suivent et se ressemblent hélas. On ne finit pas d’accueillir la même copie de cerveaux rodés dans les services français et briefés, eu égard d’une certaine conduite, de la manière impolie face à l’hospitalité du pays d’accueil qu’est l’Algérie.

Ils sont loin de l’excellence classique exigée aux locataires des chancelleries que dicte la conduite diplomatique universellement connue. Chez nous, ils se permettent de se prendre chez eux et frôlant même les lignes diplomatiques en osant discourir comme si le temps s’est arrêté à l’heure de Paris.

A l’occasion de la célébration, jeudi 14 juillet, de la fête nationale de son pays, l’ambassadeur François Gouyette, s’est félicité de la présence de sa « famille ». Mais, de quelle famille, s’agit-t-il ? A comprendre que c’est celle qui défend des intérêts français en Algérie, en dépit du sentiment anti-français qui anime le peuple Algérien ?

Les diplomates français, à l’instar de Gouyette, surfaient sur des pages d’histoire falsifiées, comme l’illustraient les déclarations du président Macron, qui avait osé « effacer » l’histoire de l’Algérie, pour plaire aux harkis, leurs fils ou les nostalgiques d’un certain rêve algérien.

On s’attendait à discours ruminé à la Gouyette, répondant, on ne peut mieux, à la Marseillaise huée à Oran à l’occasion des jeux méditerranéens. Mais fallait-il rappeler que le peuple algérien accueillant n’aurait agi de la sorte si ce n’est le discours irrespectueux du doyen de la 18ème mandature, lors duquel il fit l’apologie du colonialisme sous l’applaudissement de tout le collège parlementaire rassemblé en ce jour inaugurale.

Le discours de Gonzalez croise étrangement celui de Gouyette. Les deux discours n’ont rien à envier à ceux de Macron, et de ses prédécesseurs Hollande et Sarkozy, qualifiant notre pays de nation naissante le 5 juillet 1962.

L’historien Benjamin Stora a appris à ses dépens par la voix du président Tebboune qui l’avait invité à revoir ses feuilles d’histoire, en faisant la lumière sur les 130 ans qu’auront faits les colons français sur notre sol.

Benjamin Stora est appelé à établir la vérité sur ce pays qui a chassé avec bravoure la 4ème puissance militaire du 19 ème siècle et apprendre aux Français, qui ne daignent pas savoir cette « histoire commune » qu’on occulte sciemment des manuelles scolaires, par un sentiment de grandeur à des fins politiciennes. 

Que ces auteurs de prêches dépassés par le temps sachent que l’Algérie est projeté sur l’avenir, sans oublier son passé, et devient un acteur-pivot et écouté mondialement, au moment où les Français font arrêt sur des images honteuses de leur barbarie à même d’oublier comment défendre leurs intérêts…