Des rumeurs insistantes et fort embarrassantes ont circulé ces derniers jours, sur les réseaux sociaux, faisant état d’une nouvelle organisation territoriale en départements à telle enseigne qu’elle a fait sortir de son gong le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad. Ce derniera réfuté jeudi dernier, lors d’une séance plénière de l’Assemblée nationale, l’idée de créer des «départements» en Algérie. Une mise au point à même de mettre fin aux informations faisant état de la possibilité de la mise en œuvre d’une telle éventualité., le ministre a qualifié ces informations de simple «rumeurs visant à semer le chaos. Parler de départements est sans fondement» a insisté le ministre soulignant que le gouvernement poursuit ses efforts pour renforcer la sécurité et la stabilité dans toutes les régions. Mourad a tenu à rassurer les Algériens, affirmant que « le gouvernement n’a aucune intention de diviser le pays en région». Ces derniers jours, les réseaux sociaux ont été inondés de messages affirmant que l’Algérie allait adopter une nouvelle division administrative. Cette information a rapidement suscité la méfiance, de nombreux citoyens s’interrogeant sur les intentions derrière cette initiative supposée. Des activistes sur les réseaux sociaux ont exprimé leur opposition totale, affirmant que ce découpage en régions, qui inclurait 87 wilayas réparties en 9 grandes zones, pourrait fragmenter le pays. Le plan de découpage, qui s’est avéré être une rumeur, mentionnait notamment la création de régions côtières, incluant des wilayas comme Alger, Oran et Béjaïa, ainsi que des zones dans les Hauts plateaux et le Sud du pays. En octobre dernier, Merad a annoncé l’ouverture prochaine du dossier du nouveau découpage administratif devant la commission des finances. Bien que la date précise ne soit pas encore fixée, le ministre a insisté sur le fait que la priorité actuelle est de finaliser les projets de loi relatifs à la commune et à la wilaya. Ces lois sont jugées essentielles pour améliorer l’efficacité des administrations locales et renforcer les services publics offerts aux citoyens. Cette déclaration intervient en réponse aux questions des députés sur la réorganisation administrative et la possibilité de transformer certaines grandes circonscriptions en wilayas déléguées. Merad a souligné que cette question est en cours d’examen par le président Tebboune, qui attache une importance particulière au développement équilibré des différentes régions du pays. Juillet dernier, le président Tebboune, a affirmé que le dossier du découpage administratif est une «priorité» et une «nécessité inéluctable» pour trouver un équilibre entre les communes rurales et urbaines et consacrer ainsi le principe de la pratique démocratique. S’exprimant lors de sa rencontre avec des représentants de la société civile, à l’occasion de la visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée mercredi dernier dans la wilaya de Tizi-Ouzou, le président de la République a précisé que l’état du développement à travers les différentes wilayas du pays «nécessite de trouver un équilibre entre les communes rurales et urbaines pour consacrer le principe de la pratique démocratique». Il a évoqué, à ce propos, le cas de certaines communes qui accusent un déficit financier. Afin d’y remédier, «le redécoupage administratif est une nécessité inéluctable», a-t-il souligné, expliquant que «l’organisation actuelle n’est plus adaptée à la réalité socioéconomique du pays. La démocratie commence par la commune, d’où la nécessité d’ouvrir le dossier du découpage administratif, sinon nous allons encore perdre du temps», a insisté le président de la République. «Le développement est un droit pour chaque citoyen algérien, mais sa mise en œuvre effective et la concrétisation de l’objectif escompté nécessitent des études approfondies» a-t-il affirmé. Et de rappeler, à ce propos, «les expériences de projets mort-nés qu’on a été obligés de convertir», appelant à «laisser les techniciens faire leur travail et de solliciter leur avis sur la faisabilité ou non des projets».
S.F