Des poids lourds du secteur de l’industrie automobile en Algérie

Un rush est attendu dans les prochains mois

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Vraisemblablement, doucement mais sûrement, la nouvelle configuration  de l’activité de l’industrie automobile en Algérie est en train de prendre forme. Du reste, il est question désormais de l’adoption d’une industrie réelle, pérenne, créatrice de valeur ajoutée et d’emplois. Cependant, on s’attend dans les tout prochains mois à un véritable rush d’une trentaine de constructeurs dans ce domaine, qui d’ailleurs ont déjà déposé leurs dossiers de demande d’installation d’usines automobiles au niveau du ministère de l’Industrie. Aussi, on assiste ces derniers temps à un enchaînement d’annonces concernant l’arrivée prochaine de grands groupes de marques mondiales. Ainsi, le constructeur automobile sud-coréen Hyundai prépare son retour en Algérie à travers l’implantation d’une usine dès l’année prochaine. L’information a été révélée par le président de l’Assemblée populaire nationale au cours d’une visite qu’il a effectuée au niveau du siège du géant automobile. Selon un communiqué publié sur le site internet de l’APN, Boughali, qui a visité plusieurs compartiments de la principale usine Hyundai en Corée du Sud, a salué la présence historique du constructeur automobile en Algérie : «Lors d’une réunion qui a regroupé la délégation parlementaire algérienne avec les responsable du complexe Hyundai, M. Boughali a salué la présence du groupe en Algérie et noté l’évolution de son activité, évoquant notamment les préparatifs en cours pour la réalisation d’une usine en Algérie à l’horizon 2025»,lit-on dans le communiqué de l’APN. Qu’il s’agisse de Hyundai, Fiat, Kia, Iveco, Renault, Cherry ou encore Geely, pour ne citer que ceux-là, d’autres opérateurs du secteur sont également pressentis pour se joindre à cette importante mobilisation dans la relance de la machine de fabrication des véhicules en Algérie. Parallèlement, l’entreprise  publique Fondal, relevant du groupe Imetal, a pris possession en août dernier de l’ancienne usine KIA de Batna dans le but de redémarrer l’activité, alors qu’elle a lancé, le 8 octobre dernier, un appel à manifestation international (AMI) pour la présélection de partenaires constructeurs de véhicules. Cela étant dit, toutes ces mesures et actions des pouvoirs publics ne peuvent que susciter une nouvelle ère pour le secteur de l’industrie automobile en Algérie, laquelle va certainement ouvrir des perspectives positives pour l’économie nationale. Cependant, pour bien mener cette stratégie, il est nécessaire d’assurer une collaboration parfaite entre les autorités locales des régions où seront installées les futures usines de production  et le ministère de l’Industrie car celle-ci est déterminante pour la réussite de tous les projets en cours. Il va sans dire qu’à la faveur de cette grande effervescence que vit présentement le secteur de l’industrie automobile dans notre pays, il est évident que tout cela augure beaucoup de bien pour le prochain visage de cette activité qui, faut-il le rappeler, a démarré il y a quelques années par un véritable fiasco à tout point de vue. Par ailleurs, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a assuré que son secteur veille à fournir toutes les facilités nécessaires pour développer une véritable industrie automobile en Algérie, avec pour objectif de garantir une disponibilité suffisante de voitures au cours des deux ou trois prochaines années. Invité au forum de la Radio nationale en mai dernier, Ali Aoun avait indiqué que «le problème ne réside pas dans le fait de donner un coup de pouce à ce secteur, mais dans la protection du marché algérien» car «si nous laissons la gestion du secteur aux propriétaires de ces marques, nous serons dans une grande impasse». Enfin, le ministre reste convaincu que les prix des véhicules se stabiliseront avec le lancement effectif de l’industrie automobile.

Rabah Karali