Ce qui était un secret de polichinelle, est devenu public par la voix du P-dg de Sonatrach. La production du groupe en gaz est en chute libre et le déficit a atteint 50 millions de mètres cube par jour.
Si cette tendance est maintenue, le déficit annuel va atteindre 18 milliards de mètres cube. Autrement dit, c’est le tiers des volumes exporté en 2016 qui est menacé de disparition. Et c’est les recettes de l’Algérie qui vont en souffrir.
Mais, quand le P-dg de Sonatrach déclare à Hassi R’mel que le groupe va exporter 54 milliards de mètres cube en 2017, on se pose alors la question de savoir à qui est destiné ce mensonge. Il déclare un déficit de 50 millions par jour et affirme ensuite qu’il va exporter plus que l’année passée….
L’aveu d’échec du P-dg de Sonatrach vient confirmer les tendances baissières de la production de pétrole brute. La Sonatrach n’est même plus en mesure d’assurer la production qui lui a été fixée par le système des quotas de l’Opep.
LIRE AUSSI Sonatrach-Samsung Engineering: règlement à l’amiable d’un différend sur une raffinerie
Le plus grave pour le P-dg de Sonatrach, c’est cette façon de se moquer des algériens, en affirmant qu’il compte récupérer 10 millions de mètres cube par jour, en les puisant sur les volumes extraits de Rhourde El Baguel.
Au-delà du caractère dangereux de l’idée de recours à la réduction du cyclage de Rhourde El Baguel, les algériens sont en droit de connaitre l’identité du génie qui a trouvé cette solution.
LIRE AUSSI: Sonatrach: l’alarmante baisse de la production de pétrole
Car, tout le monde sait que le gisement d’El Baguel est de loin le plus fragile des champs en activité en Algérie. Malmené pendant les années 90 et 2000 par BP, Ce gisement a été « récupéré » petit à petit par les experts de Sonatrach. Chercher à le déstabiliser de nouveau revient à dire qu’on veut sa perte qui sera irréversible.
La situation de la production est très critique en ce moment et aller vers le réconfort des algériens par des promesses de venue de nouvelles quantités de gaz à partir du Sud Ouest, relève carrément du mensonge.
Les champs de Touat, Reggane et Timimoune ne sont pas encore prêts pour une production optimale et même le transport du gaz n’est pas encore opérationnel, puisque le gazoduc GR5 n’a pas été réceptionné.
Aujourd’hui, les 40 millions d’algériens, actionnaires de l’entreprise familiale qu’est Sonatrach ont dépassé le débat autour de la nationalité du P-dg du groupe, mais ils sont en droit de se poser la question de savoir jusqu’où il va mener le déclin de la production de pétrole et de gaz.
LIRE AUSSI: Sonatrach: la part des sociétés étrangères augmente au détriment de la production nationale