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lundi, janvier 13, 2025

Crise diplomatique entre Alger et Paris

Ça peut aller au bras de fer

Le préjugé haineux des Français contre l’Algérie depuis, quelques temps, se
résume par un état hystérique de réactions souvent maladroites, seulement pour
défendre leurs intérêts perdus ou menacés d’extinction, du fait que des
changements radicaux touchent la structure relationnelle avec l’hexagone.
Pendant des années, les entreprises françaises ont obtenu de nombreux contrats
économiques notamment dans les services en Algérie.
Les experts estiment que l’influence française est impliquée dans l’échec de
plusieurs investissements étrangers en Algérie. Or, tout récemment Paris a perdu
ce privilège, après la rupture des contrats avec des entreprises françaises ayant
activé dans plusieurs secteurs importants. Même si les réunions du Comité
supérieur du partenariat franco-algérien ont souligné la nécessité d’établir une
coopération économique fondée sur le principe du « gagnant-gagnant », alors
que la pratique du terrain a toujours favorisé le Trésor français. Etant donné que
cette équation est erronée, il en résulte que la France s’achemine
inéluctablement à perdre de grosses parts du marché algérien.
Métro d’Alger gifle la RATP française
On dit souvent que personne ne peut s’approcher de la tarte française en Algérie
mais cette fois-ci, les choses ont commencé à se passer différemment ! Après
que le ministère des Transports a décidé de ne pas renouveler le contrat conclu
avec les Français concernant l’exploitation du métro d’Alger. A cet effet, la
gestion du métro d’Alger a été transférée à une entreprise algérienne pour la
prise en charge de l’exploitation et la maintenance du métro d’Alger.
La société française RATP avait remporté le contrat d’exploitation du
« Subway » algérois pour une durée de huit ans pour un montant de 130 millions
d’euros, sinon le contrat a été signé le 4 décembre 2007 et le processus de
gestion a commencé en 2011. Il n’est pas facile de retirer cet accord des mains
des Français, qui ont contrôlé pendant des années le secteur des transports, le
tramway algérien demeure toujours exploité par la société française « Alstom »,
qui a été précédemment accusée par le ministère américain de la Justice d’avoir
versé des millions de dollars en pots-de-vin afin de remporter des contrats dans
la région MENA au cours de la période 2000-2011. D’ailleurs, l’ancienne
compagnie aérienne française « Aigle Azur » a également bénéficié de
concessions et avantages dans ce domaine.
Sonatrach-Anadarko, route barrée pour Total  

L’acquisition exagérée de nombreux projets en Algérie sous le règne de l’ancien
 président Bouteflika en faveur de la France a été catégoriquement rejetée par le
peuple. Cependant, l’actuel Gouvernement a décidé de réduire ce monopole
français. Le début du feuilleton a commencé lorsque l’Algérie s’est opposée au
rachat par Total des actifs d’Anadarko dans le bassin pétrolier de Berkine, afin
de permettre à Sonatrach à exercer son droit de préemption sur les intérêts
détenus par Anadarko en Algérie. Toutefois, Total a été informé par l’américain
Occidental Petroleum qu’il ne pourrait pas acquérir les actifs pétroliers et
gaziers d’Anadarko en Algérie, avait fait savoir, le président-directeur général
de TotalEnergies, Patrick Pouyanné.
« SEAAL » l’autre raclée
Les informations sont contradictoires quant à savoir si ce qui s’est passé dans les
secteurs des Transports et de l’Energie est considéré comme un cas isolé, ou s’il
s’agit d’une nouvelle réalité qui affecte les investissements français dans d’autres
domaines. En fait, le secteur des Ressources en eau a fait l’objet d’une enquête
approfondie, à la suite d’une pénurie atroce d’approvisionnement en eau qui a
touché le pays dans la période des chaleurs, au sujet du contrat avec le partenaire
français (Suez) assurant la gestion déléguée de l’eau dans les villes d’Alger et de
Tipaza à travers la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL),
expiré en août dernier. Cet engagement n’a pas été renouvelé en raison des
irrégularités constatées en matière de gestion. Les récentes crises et
perturbations dans la distribution de cette matière vitale, ont provoqué le
licenciement de plusieurs responsables, à leur tête le directeur général de la
société française, Brice Cabibel, et 12 autres responsables du conseil
d’administration de la société.
Renault : échec sur toute la ligne
Dans le secteur industriel, le statut du constructeur automobile Renault et de son
usine d’assemblage à Oued Tlelat reste ambigu, suite à l’examen effectué par le
gouvernement concernant le cahier des charges de fabrication et de montage des
véhicules automobiles. De nombreuses questions se posent sur la capacité du
concessionnaire français à respecter les nouvelles conditions, sachant que cette
firme a bénéficié à l’époque de l’ancien président de privilèges imaginaires sans
pouvoir réellement atteindre les objectifs escomptés.
Dans le secteur agro-alimentaire, de nombreuses sources médiatiques ont
évoqué l’intention de l’Algérie d’importer du blé russe à la place du blé français,
notant que plus de 60% du blé français était destiné aux ports algériens.
En attendant, qu’apporteront les prochains jours aux relations algéro-françaises,
l’aspect politique et historique a un rôle dans la coopération économique entre
l’Algérie et la France qui ne semble pas être dans les meilleures conditions,
après cette énième crise diplomatique entre Paris et Alger. Cette crise,

provoquée par les propos blessant du président français, Emmanuel Macron à
l’encontre de l’ensemble de la nation algérienne, son Histoire et son présent,
s’incruste dés lors dans un espace de jeu difficile à résoudre concernant le
partenariat bilatéral entre les deux pays.

Par : Meryam B.

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