Criminalisation du colonialisme : l’Union africaine y penche

M. Attaf annonce un débat majeur en février

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Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, a révélé que la question de la criminalisation du colonialisme sera inscrite à l’agenda du prochain sommet de l’Union africaine, prévu en février 2025. Une annonce significative dans un contexte où l’Algérie continue de porter haut et fort la lutte pour la reconnaissance des crimes coloniaux. M. Attaf a précisé que le dossier de la mémoire entre l’Algérie et la France, notamment la reconnaissance des crimes de génocide commis durant la colonisation, n’était « pas clos ». Selon lui, cette question revêt plusieurs significations historiques
et ne se limite pas à un simple symbole. Il a également souligné qu’il y avait « un nouveau développement » dans ce dossier, qui sera porté sur la scène internationale, notamment lors du sommet de l’Union africaine. Le ministre a en outre précisé que le dossier de la criminalisation du colonialisme, dans sa dimension internationale, « sera mis sur la table » lors de ce sommet, marquant un tournant dans la reconnaissance des injustices du passé colonial et de leurs conséquences persistantes. Cette déclaration intervient dans un
contexte où le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a fermement insisté, lors de son discours à la Nation, sur la nécessité pour la France de reconnaître officiellement les crimes coloniaux commis en Algérie. La position du président a été réaffirmée par M. Attaf, qui a salué la réponse réaction du président face aux récentes tentatives françaises d’entrer dans une forme de réconciliation sans aller jusqu’à une reconnaissance pleine et entière des atrocités du passé. Dans ce même cadre, M. Attaf a évoqué la campagne médiatique menée par la France contre l’Algérie, affirmant que ces tentatives n’étaient pas nouvelles et que leur issue serait « un échec » grâce à la résistance de l’Algérie et de son peuple. Par ailleurs, le ministre a également abordé la question des relations économiques entre l’Algérie et l’Union européenne, annonçant que le Président Tebboune a ordonné une révision « article par article » de l’accord d’association, jugé particulièrement nuisible à l’économie nationale. M. Attaf a expliqué que cet accord souffre d’un
« déséquilibre majeur » et de « complications administratives » qui nuisent aux deux parties, tout en soulignant que cette révision est dans l’intérêt de l’Algérie. En conclusion, le ministre a affirmé que l’Algérie poursuivra ses efforts pour faire entendre sa voix, tant sur le plan diplomatique qu’économique, en mettant en lumière des dossiers essentiels pour son avenir et celui du continent africain, notamment celui de la reconnaissance des crimes coloniaux et de la justice historique.

M. M