Conseil de la nation: vote aujourd’hui du projet de loi de finances 2025

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Les membres du Conseil de la Nation devraient, sans inquiétude, adopter aujourd’hui le projet de loi de finances 2025

Les séances plénières consacrées aux débats sur le texte de loi de finances 2025, avaient débuté jeudi dernier au Sénat, présidées par Salah Goudjil, président du Conseil en présence des membres du gouvernement. Le Conseil de la nation a repris, hier en plénière, les débats autour du texte de loi de finances 2025, avec les interventions des chefs de groupes parlementaires et les réponses du ministre des Finances aux questions des membres du Conseil.Lors de la présentation du projet de loi de finances 2025, Faïd a indiqué que l’économie algérienne «continue d’enregistrer des résultats positifs malgré les défis budgétaires importants auxquels elle fait face ces dernière années», ce qui a permis d’augmenter le taux de croissance à 4,4% en 2024, a affirmé Faïd, en mettant en avant les efforts des autorités publiques pour poursuivre cette dynamique durant la prochaine étape. Faïd a souligné que la résilience de l’économie algérienne se poursuit, ce qui «apparait clairement à travers l’amélioration des indicateurs macroéconomiques qui témoignent de la poursuite de la croissance soutenue, notamment à travers l’activité enregistrée hors hydrocarbures, de l’excédent de la balance de paiement et des accumulations des réserves de change».  Il a ajouté que les efforts consentis ces dernières années «ont permis de réunir les conditions favorables pour atteindre un taux de croissance de 4,4%, selon les prévisions de clôture», en maintenant le niveau de la dette publique à moins de 50% du Produit intérieur brut (PIB), ce qui confirme la soutenabilité de la dette par rapport à la norme internationale applicable estimée à 60%, précise le ministre. Faïd a estimé que la valeur du PIB nominal de l’Algérie, qui a atteint près de 267 milliards de dollars en 2023, est considérée comme «l’’indicateur le plus révélateur du niveau de l’économie nationale», ce qui lui permet d’occuper la troisième place en Afrique, après l’Afrique du Sud et l’Egypte.

Un revenu national par habitant (RNB) proche des 5.000 dollars

Il a également rappelé que la Banque mondiale (BM) a procédé à la révision du classement de l’Algérie dans sa mise à jour annuelle des économies des pays membres, en la classant parmi les pays à revenu intermédiaire supérieur, avec une augmentation du revenu national brut (RNB) par habitant, passant de 3.900 dollars en 2023 à 4.960 dollars en 2024. La BM a estimé, en 2023, le PIB en parité de pouvoir d’achat à environ 776 milliards de dollars, plaçant l’Algérie au 39e rang mondial parmi 198 pays, a-t-il fait observer. Le ministre a, en outre, évoqué l’indice de développement humain (IDH) qui repose sur trois (3) critères, à savoir le niveau de l’éducation, la santé (l’espérance de vie à la naissance) et le niveau de vie (le PIB par habitant et le pouvoir d’achat), et qui a classé l’Algérie parmi les pays les plus développés en termes de développement humain. En vue de préserver cette dynamique, les pouvoirs publics veillent, par le biais du nouveau texte de loi de finances, à maintenir les mesures prises lors des cinq dernières années, visant notamment à mobiliser des ressources supplémentaires destinées au soutien du développement socio-économique du pays, à la diversification de l’économie à travers le soutien de l’investissement et la promotion des différentes initiatives, outre la relance des grands projets structurants. Cette dynamique tend également à promouvoir la transition énergétique, à numériser les services de l’Etat et à soutenir l’économie du savoir, mais aussi à mobiliser des ressources fiscales supplémentaires, selon les capacités de contribution de tout un chacun, et à maîtriser la gestion de la dette publique, tout en s’acquittant des créances de financement non conventionnel pour la période allant de 2025 à 2027, ajoute le ministre. Les intervenants ont également souligné que cette dynamique s’est traduite dans les chiffres réalisés, qui sont conformes aux prévisions et aux rapports des organisations internationales. Dans la matinée, les interventions des membres du Conseil ont notamment porté sur la nécessité d’accélérer la diversification de l’économie pour créer des sources de revenus alternatives aux hydrocarbures, appelant par ailleurs à réduire les transactions en espèces et à rendre la facturation obligatoire. Les membres de l’Assemblée nationale ont adopté, mercredi dernier, le projet de loi de finances 2025.

S.F