Pour connaitre le génie de Noureddine Boutarfa, l’ancien P-dg de Sonelgaz et ministre de l’énergie, il faut toujours regarder son sens de l’anticipation sur les événements.
Quand il est passé en 2016 de Sonelgaz vers le ministère de l’énergie, Boutarfa s’est accaparé d’un dossier très sensible. Celui des 4000 MW d’énergie solaire. Ce n’est plus Sonelgaz qui le pilote, mais bel et bien le ministre. Un premier échec pour Mustapha Guitouni qui lui a succédé à la tête de Sonelgaz.
Pour court-circuiter Guitouni, une seconde fois, le ministre Boutarfa délègue la Compagnie de l’Engineering de l’Electricité et du Gaz (CEEG, filiale de SONELGAZ), pour la gestion de l’appel d’offres. C’est ainsi qu’il croyait pouvoir gérer le dossier sans passer par Guitouni et traiter directement avec Mohamed Arkab, le P-dg de CEEG.
Retournement de situation. Echec et mat pour Boutarfa. Le ministre est renvoyé du Gouvernement. Guitouni le remplace à la tête du ministère et Mohamed Arkab lui succède à la tête du groupe Sonelgaz.
Quelle va être la nouvelle configuration des rapports sur la gestion du dossier des 4000 MW de photovoltaïque?. Bien malin celui qui va prédire l’avenir de ce dossier.