Une conférence sur l’évolution de l’espèce humaine a été présentée mardi à Alger par DjillaliHadjouis, chercheur et archéologue de renom, également spécialiste en plusieurs disciplines scientifiques relatives à l’évolution de l’homme à travers les âges.La conférence, tenue au Musée national du Bardo de préhistoire et d’ethnographie, fait partie d’une série d’événements, incluant une seconde session prévue hier mercredi à l’Institut d’archéologie de l’Université Alger II. Ces conférences mettent en lumière «l’évolution de la recherche archéologique en Algérie».Ces rencontres précèdent un «séminaire international sur le sujet», prévu pour «la fin de l’année en cours ou début 2025». Ce séminaire s’inscrit dans le cadre du projet «Le Sahara et ses marges», élaboré conjointement par le professeur-chercheur Iddir Amara, DjillaliHadjouis, et IlhemBentaleb, bio-géochimiste.Iddir Amara, également archéologue, a expliqué que ce projet, fruit de longues recherches, vise à restituer «les incidences qui ont affecté l’homme et impacté son environnement à différentes époques». Cette initiative est le résultat d’une collaboration entre MM.Hadjouis, Amara, le Musée national du Bardo et l’Institut d’archéologie de l’Université Alger II.Lors de sa conférence intitulée «Postures comparées entre l’homme de Neandertal et l’homme moderne, nouvelles lectures bio-mécaniques», DjillaliHadjouis, spécialiste en paléoanthropologie, paléopathologie et paléontologie, a présenté ses recherches menées depuis «quarante ans». M. Hadjouis a détaillé l’importance de l’étude des os, qu’ils soient animaux ou humains, pour découvrir les maladies affectant les populations humaines anciennes. Il a expliqué comment le squelette, même fragmentaire, permet de reconstituer l’environnement des hominidés grâce aux surfaces articulaires d’adaptation au sol, illustrant ses propos avec une projection des résultats de ses recherches. M. Hadjouis a souligné l’importance de découvrir un squelette complet pour reconstituer toute l’histoire anthropologique de l’individu. Il s’intéresse particulièrement à la posture comparée des différentes espèces d’hominidés précédant l’Homo sapiens.En 1983, DjillaliHadjouis faisait partie des chercheurs ayant découvert «les premiers ossements remontant à 35 000 ans avant notre ère» à la cité Malki à Alger. Il a nommé sa découverte «Equusmelkiensis» en hommage à Mohamed Malki, postier-facteur assassiné en 1962.Iddir Amara a affirmé que les nouvelles recherches en archéologie en Algérie ont révélé de nombreux sites à travers le pays, ouvrant de «nouveaux champs de recherche». M. Amara et son équipe ont découvert «plusieurs sites importants» dans le Sahara et l’Atlas saharien, où ils mènent actuellement des fouilles principales.Les projets présentés enrichiront l’archéologie nationale en fournissant des informations sur les conditions environnementales passées, incluant l’écologie et le climat. Les résultats de ces recherches seront partagés avec la communauté scientifique et le grand public, a conclu Iddir Amara.
Rafika.S