Pour la commémoration du massacre du 17 octobre 1961, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que le dossier mémoriel avec la France sur l’époque coloniale «ne saurait faire l’objet de concession ni de compromis», ajoutant qu’elle «devait être traité de manière audacieuse». Le président Tebboune a estimé que la répression meurtrière du 17 octobre 1961 « révèle l’horreur des massacres abjects et des crimes contre l’humanité qui resteront gravés dans la mémoire collective». En effet, une commission mixte a été créée entre l’Algérie et la France sur l’histoire et la mémoire a plaidé pour des actions tangibles pour prendre en compte toutes les dimensions de l’histoire de la période coloniale. Pour rappel, cette commission a été créée en 2022, composée de dix historiens français et algérien. Cette commission mixte «insiste sur la nécessité de poursuivre les négociations dans le cadre du groupe de discussion mixte algéro-français sur la question des archives», le président français, Emmanuel Macron s’est dit «déterminé à poursuivre le travail de mémoire, de vérité et de réconciliation avec l’Algérie sur la colonisation française». En outre la partie algérienne a invité la partie française à transmettre ses préoccupations en matière de restitution de biens culturels, archivistiques et autres, précisant que «la partie française accepte et s’engage à transmettre au président Macron la liste transmise par la partie algérienne afin que les biens qui peuvent retrouver leur terre d’origine puissent l’être le plus rapidement possible». A cet égard, la commission «se réjouit des perspectives de partenariat esquissées par les responsables du Service interministériel des archives de France (SIAF) et de la Bibliothèque nationale de France (BNF), à l’occasion des visites organisées par la commission, notamment auprès du Centre des archives nationales d’Algérie et de la Bibliothèque nationale d’Algérie, particulièrement dans les domaines de la coopération scientifique et technique, d’échanges de professionnels, de la formation, de la numérisation, et plus largement de partage des savoirs».
Dalia.B