Le Parti des travailleurs (PT) prendra part à l’élection présidentielle prévue le 7 septembre prochain. C’est ce qu’a annoncé, hier, Mme Louisa Hanoune, Secrétaire générale (SG) du parti, à la clôture des travaux de la session ordinaire du Comité central de cette formation. «Il est de notre responsabilité d’apporter notre soutien pour trouver des solutions aux problèmes que vit le pays» et «afin de faire face à tous les dangers qui le guettent», a dit Mme Hanoune, expliquant que le PT prendra part à l’élection pour «ouvrir de nouveaux horizons et une nouvelle recomposition institutionnelle qui constitue un cadre qui réunit les forces qui aspirent au développement et à la véritable démocratie». «Cela n’est possible que si le peuple jouit de ses pleins droits et de toutes les libertés démocratiques», a-t-elle dit, ajoutant qu’aujourd’hui la question ne se résume pas à ces «droits», mais va bien au-delà pour constituer «un rempart de défense de la Nation, de sa souveraineté et son unité». «Il s’agit aussi de défendre notre tradition et notre principe de soutien aux peuples opprimés», a encore dit Mme Hanoune. Affirmant que le débat sur la question de la présidentielle «était riche et passionnant» entre les membres du Comité central du PT, Mme Hanoune a indiqué qu’un Etat fort «est celui qui s’appuie sur un peuple affranchi de tous les jougs et toutes les souffrances». Annonçant donc la participation de son parti à la présidentielle avec la présentation d’un candidat «en fonction de ses objectifs et de son programme», la SG du PT reconnaît néanmoins que les conditions dans lesquelles devrait se tenir l’échéance présidentielle «ne sont pas à même d’encourager la participation». Elle a estimé, à ce propos, que le scrutin exige, non sans espérer une amélioration, des conditions idoines pour une expression libre de l’activité politique. Pour le PT, les conditions sine qua non pour la tenue d’une élection «libre et transparente» passent d’abord par l’ouverture des champs politique et médiatique. Cette exigence, considère Mme Hanoune, «est un moyen de renforcer l’immunité du pays» à travers «la conjugaison des efforts et des expressions pour en faire un rempart de défense de la Nation». La SG du PT a souligné que «la campagne électorale sera une occasion pour poser toutes les questions politiques, économiques, sociales et culturelles». Revenant aux préalables qui l’ont poussée à prendre part aux joutes de septembre prochain, Louisa Hanoune considère que la lutte du peuple palestinien et l’impératif de redoubler les initiatives de soutien, et surtout la nécessité de faire face aux tentatives d’ingérences étrangères et les visées colonialistes «obligent le PT à prendre ses responsabilités». Elle a appelé, par ailleurs, à la généralisation de l’enseignement de tamazight et à le rendre obligatoire. Evoquant les relations algéro-marocaines, elle a souligné que «les deux pays sont frères et que les tentatives de pousser les deux Etats vers un conflit armé doivent cesser». Elle accuse, sans les citer, l’entité sioniste et les Emirats arabes unis d’être les instigateurs de ce «malaise» dans la région et au Sahel.
L. Hichem