Comme à chaque année, l’Algérie a bénéficié d’un quota de pêche du thon rouge, celui-ci qui est accordé par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT) est de l’ordre L’ICCAT accorde à l’Algérie un quota de 2046 tonnes pour 2025, identique à l’année 2024.
- Du coup, les armateurs concernés ont produit tous les documents justifiant les caractéristiques techniques exigées par les autorités en charge de cette importante opération annuelle de la pêche au thon rouge. Pour rappel, les thoniers ont été répartis en six groupes de pêche commune, conformément à l’arrêté ministériel du 24 février 2022 fixant les conditions et modalités de la pêche au thon rouge par les navires battant pavillon national. Les dossiers des candidats armateurs sont actuellement sur le bureau du responsable de la commission nationale, laquelle est placée sous la tutelle du ministère de l’Agriculture du développement rural et de la pêche. Aussi, cette expédition version 2025 verra pour la première fois dans l’histoire de la pêche du thon en Algérie la participation du tout dernier thonier flambant neuf d’une longueur de 42 m, construit entièrement au niveau des chantiers navals d’El Marsa, dans la wilaya de Chlef. En effet, il faut noter à cette occasion que la réalisation de ce thonier marque un important progrès dans la construction navale de ce genre de navire de pêche, alors que notre pays compte présentement une flotte composée de 32 thoniers. S’agissant du déroulement
- pratique de la prochaine campagne de pêche du thon rouge, il faut savoir que toutes les opérations de pêche sont encadrées par les inspecteurs du secteur de la pêche, en présence de représentants de l’ICCAT, comme une garantie et du strict respect des normes internationales en vigueur dans ce domaine de la pêche.
- Des recettes en devises en faveur de l’économie nationale
- Pour rappel, à l’issue de la campagne de pêche du thon de l’année écoulée, l’Algérie a pêché la totalité de son quota de thon rouge vivant pour la saison 2024, estimée à 2.046 tonnes, soit une augmentation de 23 tonnes par rapport à 2023″, selon un communiqué précisant que cette campagne avait connu la participation de 34 navires battant pavillon national, contre 32 l’année dernière, et ce grâce au renforcement de la flotte nationale par deux navires supplémentaires. Le communiqué a encore expliqué que les navires participant à la campagne de pêche ont effectué 18 opérations réussies ayant permis de pêcher la totalité du quota, durant la période allant du 1er au 29 juin 2024, indique la même source soulignant que le retour de ces navires vers les ports nationaux s’effectue « graduellement et par étapes, le premier navire du premier groupe étant arrivé le 17 juin dernier, tandis que les autres navires rejoindront les ports dans les prochains jours ».
- Exceptionnellement pour l’année passée, les opérations de pêche ont eu lieu dans la zone de pêche internationale (sud-ouest de Malte) avec la participation d’inspecteurs relevant du ministère de la Pêche et d’autres de l’ICCAT ainsi que des apprentis et des diplômés des instituts de pêche sous la supervision de la commission centrale chargée du suivi de la campagne, ajoute la même source. Le
- ministère a souligné dans son communiqué l’importance majeure de la campagne de pêche au thon rouge « compte tenu de ces recettes en devises drainées en faveur de l’économie nationale. Il s’agit aussi d’une opportunité annuelle pour augmenter la rentabilité des navires de pêche, créer des emplois tout en améliorant les capacités des équipages, notamment en ce qui concerne la pêche en haute mer sur laquelle mise le secteur pour revoir à la hausse la production halieutique ».
- Un phénomène récurrent, la pêche illicite
- À quelques encablures du démarrage officiel de la campagne de pêche du thon, on assiste ces dernières semaines à la vente du thon rouge, notamment au niveau de plusieurs localités longeant le littoral algérien. Que ce soit à l’est au centre ou à l’ouest du pays, le commerce de ce poisson en question bat son plein, pendant que les commerçants occasionnels défient les moindres règles d’hygiène dans la manière de vendre leur produit de la mer. Aussi, les petits métiers et les pécheurs amateurs contribuent à la pêche clandestine des richesses halieutiques. Néanmoins, les volumes de thons capturés ne transitent pas par les ports et abris de pêche des communes côtières. En évitant volontairement les contrôles d’usage de la marine nationale à l’entrée de l’abri de pêche des ports , les pêcheurs écoulent leurs prises directement auprès des patrons de poissonneries, loin des regards, sur les plages et dans les criques. A mesure que la campagne de pêche s’écoule, le prix du kilo est revu à la baisse atteignant certaines saisons les 500 DA le kg, selon nos sources, cet état de fait encourage encore davantage le commerce illicite du thon rouge. Sur le registre de la santé publique et de l’environnement, le constat est plus que inquiétant sachant que c’est un vrai problème de santé publique d’après les services de la santé. D’ailleurs, selon nos informations, les vendeurs libres de pratiquer cette activité au vu et au su même des agents de contrôle relevant des directions du commerce. Ainsi, avec la montée du mercure durant les prochains jours, il est fort probable que des
- cas d’intoxication soient signalés à travers les points de vente anarchiques surtout au niveau de nos tronçons routiers et des cités populaires.
- Rabah Karali