Les perspectives sont encourageantes pour l’agriculture dans la région des Bibans. Quelque 500 hectares de terres agricoles situées à proximité des stations d’épuration des eaux usées seront bientôt irrigués grâce aux eaux recyclées, une initiative qui s’inscrit dans la stratégie de valorisation des ressources hydriques de la wilaya.
Les chiffres sont éloquents. Selon Aïssa Othmani, directeur local de l’Office national d’assainissement (ONA), le volume d’eau épurée produit jusqu’en novembre 2024 a atteint 4,3 millions de mètres cubes. Cette ressource précieuse, une fois transférée vers les parcelles
agricoles, permettra d’améliorer significativement les rendements des cultures dans une région où l’eau constitue un enjeu majeur.
Le réseau d’assainissement de la wilaya s’appuie actuellement sur cinq stations d’épuration, dont quatre sont déjà opérationnelles. Les installations d’Ain Taghrout, d’El Hamadia, d’Ain Tesra et celle située à l’entrée Sud de la wilaya fonctionnent à plein régime. Le dispositif sera prochainement complété par une nouvelle station à Ras El Oued, tandis qu’une autre unité est
programmée à Bordj Ghedir.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, les autorités locales ont débloqué des fonds importants destinés à la réhabilitation des installations existantes. Ces investissements permettront notamment de doter les stations d’équipements techniques modernes, garantissant ainsi une meilleure qualité de traitement des eaux usées.
Cette orientation vers la réutilisation des eaux épurées en agriculture s’inscrit dans une double perspective : répondre aux besoins croissants en eau d’irrigation tout en valorisant les ressources hydriques disponibles. Une approche qui témoigne de la volonté des autorités d’optimiser la gestion de l’eau dans une région traditionnellement agricole.
D.K.