La demande nationale des bitumes se situe ces dernières années entre 500.000 et 800.000 tonnes par an au regard du vaste programme d’infrastructures et de grands projets lancés, a indiqué jeudi à Alger le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni. Ajoutant que le volume réel de la production nationale, provenant essentiellement des raffineries de Skikda et d’Arzew ne dépasse pas les 190.000 tonnes.
Face à cette situation, les pouvoirs publics ont eu recours à l’importation pour combler le déficit et couvrir les besoins. Naftal (filiale du groupe Sonatrach) et les 16 distributeurs privés ont importé 239.000 tonnes de bitumes en 2017.
Selon les chiffres présentés par le ministre, Naftal a distribué seule durant cette année (2017) 364.000 tonnes de bitumes (produit localement et importé) contre 408.000 en 2016, soit une baisse de 11% due essentiellement à l’arrêt de certains projets routiers.
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La production locale des bitumes se fait à partir du raffinage du pétrole lourd importé dans le cadre de trocs contre le pétrole algérien caractérisé par sa légèreté, raison pour laquelle il n’est pas adapté à cette activité industrielle, a expliqué M. Guitouni
Naftal a lancé dernièrement la production et la commercialisation de nouveaux produits efficaces et économiques, notamment les bitumes modifiés aux polymères et les enrobés bitumineux permettant de prolonger la période d’utilisation des routes et réduire ainsi considérablement la demande, en garantissant une meilleurs maintenance des nouvelles infrastructures routières.
Naftal a réalisé de nouvelles installations pour produire ces nouveaux produits de bitumes, d’une capacité de production de 2.800 tonnes par an, a souligné M. Guitouni.
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