Accueil A la Une Banque africaine de développement: le Président accusé de corruption

Banque africaine de développement: le Président accusé de corruption

1
Banque africaine de développement: le Président accusé de corruption

Par Rabah Kahouadji

Dans une lettre  exhaustive, des lanceurs d’alerte ont  mis en cause  le puissant président de la Banque africaine de développement (BAD) ,M.Akinwumi Adesina, dans  diverses malversations, ainsi que son favoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables, en particulier de compatriotes nigérians.

En outre,il est aussi accusé d’avoir nommé ou promu des personnes soupçonnées ou reconnues coupables de fraudes ou de corruption, ou de leur avoir accordé de confortables indemnités de départ, sans les sanctionner.

En réaction à ses données de malversations et de favoritisme dont est soupçonné le boss de la BAD, les Etats-Unis ont demandé lundi dernier à la direction de la BAD de procéder à une enquête indépendante sur les accusations de prévarication contre son président Akinwumi Adesina, dans une lettre du secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.

Faisant part de ses « sérieuses réserves » sur la décision de la BAD de blanchir son président de toutes les accusations, Steven Mnuchin demande « une enquête approfondie sur ces allégations par un enquêteur extérieur indépendant », dans son courrier daté du 22 mai, adressé à la présidente du bureau du conseil des gouverneurs de la BAD, la ministre ivoirienne du Plan et du développement Kaba Nialé.

Le prochain mandat compromis

Pour rappel, sur recommandation de son comité d’éthique, la BAD avait totalement disculpé M. Adesina de multiples accusations telles que « comportement contraire à l’éthique, enrichissement personnel et favoritisme », formulées début avril par des « lanceurs d’alerte » anonymes se présentant comme un groupe d' »employés inquiets ». Ancien ministre nigérian de l’Agriculture, devenu président de la BAD en 2015, M. Adesina, 60 ans, est seul candidat à sa réélection pour un nouveau mandat de cinq ans.

L’institution panafricaine de développement doit élire son nouveau président fin août, le scrutin initialement prévu fin mai ayant été reporté à cause de l’épidémie de coronavirus. La BAD, une des cinq principales banques multilatérales de développement au monde, a réalisé en octobre 2019 une augmentation de capital géante de 115 milliards de dollars, considérée comme un succès personnel pour le président Adesina, du reste l’institution bancaire du continent compte 80 pays actionnaires (54 pays africains et 26 non africains, d’Europe, d’Amérique et d’Asie).

LIRE AUSSI Covid-19: l’Algérie suspendra-t-elle le traitement à l’hydroxychloroquine?

1 COMMENTAIRE

Les commentaires sont fermés.